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Procès Maurice Papon ou celui de la France.

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Procès Maurice Papon ou celui de la France. Empty Procès Maurice Papon ou celui de la France.

Message par Jean Bart Dim 20 Juil - 10:33

Procès Maurice Papon ou celui de la France. Maurra13



Le professeur  Michel Bergès découvre soudain,
la réalité de la vie des juifs de France sous l'occupation..


Procès Maurice Papon ou celui de la France. Th12
(photo: Maurice Papon/Archives journal:Sud-Ouest)

Sous le titre de  "La Vérité n'intéressait personne"
Maurice Papon
et le professeur  Michel Bergès viennent de publier
leurs entretiens sur ce qu'ils appellent " un procès contre la mémoire" .
(éd. François-Xavier de Guibert,10/1999,358 p:ISBN:2-86839-615-1/21,34 euros)

Procès Maurice Papon ou celui de la France. Verite10

Ces entretiens fourmillent de révélations sur la personnalité de  M.Papon,
sur la conduite du procès et sur l'existence de documents délibérément écartés
à la fois par les juges de la cour d'assises,par le ministère public,par les parties civiles
et même par l'avocat principal de l'accusé
:

- le trop complaisant  Jean-Marc Varaut... .

               Je ne retiendrai ici qu'une seule de ces révélations:

Elle concerne la découverte par  Michel Bergès des archives de Joseph Cohen,
Grand Rabbin de Bordeaux pendant l'occupation allemande....

                            " Le revirement de Michel Bergès"


Historien, professeur de sciences politiques à l'Université Montesquieu
( Bordeaux IV)
fin connaisseur des arcanes administratives et policières,  
Michel Bergès
travaillait sur l'histoire de Bordeaux pendant l'occupation
jusqu'au jour ou il lui fut donné de découvrir quelques documents de la préfecture de la Gironde qui lui parurent mettre gravement en cause à la fois  Maurice Sabatier ,
qui avait été préfet régional de Bordeaux , et son secrétaire général Maurice Papon....

Le professeur eut alors tôt fait de se muer en un véritable procureur instruisant
à charge le dossier de M.Papon...



Ancien sympathisant communiste
, il s'associa au juif communiste Michel Slitinsky
dans la chasse au prétendu "collabo"

Le revirement parut inexplicable et, à l'époque du procès, l'intéressé lui-mème ne fournit
pas de claire explication sur les motifs d'une telle métamorphose
...

Il se décide à le faire dans ce livre dont l'achevé d'imprimer date d'octobre 1999..

            - La découverte des archives du Grand Rabbin Cohen-

Il faut attendre les toutes dernières pages de "La Vérité n'intéressait personne"
pour trouver le mot de l'énigme..

     A la page 322, on lit en effet sous la plume de l'historien:

"Ma découverte des archives du Grand Rabbin,en janvier 1991
fut pour moi un électrochoc
..."



Il est clair que, jusqu'en janvier 1991, M.Bergès croyait encore à la version,
devenue officielle
,de l'histoire de la seconde guerre mondiale, version selon laquelle:

"les nationaux-socialistes s'étaient acharnés pendant la guerre à pourchasser,
traquer, débusquer, interner,déporter, exterminer tous les juifs d'Europe occupée."
 (sic!)


En ouvrant les archives du Grand Rabbin Joseph Cohen,
un autre monde était subitement apparu au professeur:

Procès Maurice Papon ou celui de la France. Juifs-10

Celui de juifs qui, certes, pouvaient vivre dans l'angoisse mais qui,
pour beaucoup d'entre eux, vaquaient à leurs occupations professionnelles,
commerciales, confessionnelles et parfois entretenaient des rapports de confiance
avec les autorités du gouvernement de Vichy et mème,fut-ce à contre-coeur,
des relations ouvertes avec les autorités allemandes
..

Mis à part les cas de represailles, souvent aveugles, les juifs qui observaient
les ordonnances allemandes ou les directives de " Vichy" ne risquaient pas l'arrestation
et pouvaient fréquenter leurs synagogues dans lesquelles continuaient d'officier leurs rabbins...
(Dans beaucoup de leurs camps, les juifs étaient bien traités et relativement libres
de leurs mouvements, ils pouvaient mème bénéficier de permissions pour se rendre
dans la ville la plus proche...

Voyez, par exemple, le récent ouvrage de Mouny Estrade-Szwarckopf et Paul Estrade,
"Un camp de Juifs oublié": Soudeilles
( corrèze) 1941-1942, éd.Les Monédières, 1999, page 246).

   "Dans ce camp, il n'y avait "pas de barbelés, pas de miradors, pas de sévices corporels,
un encadrement sympathique, sans haine, sans réflexions désobligeantes, très compréhensif "
et l'attitude de la population était "cordiale et sympathique"( page 9).
Il n'y avait ni gendarmes ni police ( page 39).
Il y avait, dans de bien modestes proportions, concerts, théâtre et cabaret( p.46--47).
Des rabbins y officiaient dont un jeune de Brive qui,"après la guerre" ,
devait finir Grand Rabbin du Canada";(p.43) .  
 



Au sujet de ces archives, pour lui soudain si révélatrices, le professeur écrit:  

" Elles révélaient une autre réalité faisant s'écrouler la suspicion systématique que j'avais
à l'encontre de l'équipe préfectorale ( en montrant clairement les "relations de confiance"
du   chef de la communauté israélite   avec le service de Pierre Garat
( chef du service des   "Affaires juives" à la préfecture de la Gironde), le préfet
Sabatier et l'intendant de police  Duchon), et force me fut de reconnaitre
que le dossier était plus complexe que je ne l'imaginais au début.

Mes découvertes ultérieures dans les archives m'ont confirmé
dans cette position précautionneuse"  

(p 322).

          - Exemptions du port de l'étoile jaune -

Au nombre des surprises qui assaillirent alors M.Bergès- figura, par exemple,
le chiffre "stupéfiant en soi"  ,nous confie-t-il (p. 202),
des exemptions du port de l'étoile jaune:

- 1181 cas , dont 950 au bénéfice de juifs français

- et 231 pour les juifs étrangers.. "  


A vrai dire, ce chiffre n'est stupéfiant que pour ceux, historiens ou profanes,
qui ont fini  par ajouter foi, les yeux fermés,aux récits hallucinant dont on nous abreuve
sur l'histoire des juifs pendant l'occupation...

Rappelons au passage que l'astreinte au port de l'étoile jaune avait été édictée essentiellement pour des raisons de sécurité militaire et que le gouvernement de Vichy
"s'opposa" avec succès à l'extension de cette mesure dans la zone dite libre...


                             
                                   
- Par sa fuite le Grand Rabbin avait provoqué arrestations et déportations -

Contrevenant à une ordonnance allemande, Joseph Cohen
avait fait passer l'un de ses enfants de son domicile de Bordeaux, zone militaire,
en zone libre
( p.208)...

Encore une fois, pour des raisons de sécurité militaire, les Allemands ne pouvaient tolérer
la libre circulation de personnes entre, d'une part, une zone militaire particulièrement
sensible et une zone sur laquelle leur controle était limité et par trop indirect..
Aussi le 16 décembre 1943, Lucien Déhan, délégué français de la police
des Questions juives et le lieutenant Erich Mayer, responsable allemand
des Affaires juives, vinrent-ils interroger ou interpeller le Grand Rabbin
à son domicile...
Mais ce dernier, sans doute averti, avait pris la fuite...

E.Mayer, estimant que J.Cohen devait se cacher chez d'autres juifs de Bordeaux,
décida l'arrestation de principe,de tous les juifs français de la ville..

- Le Grand Rabbin devait se trouver caché (...) dans une famille bordelaise...
Les SS avaient d'ailleurs donné son signalement à la police française.
Donc "en arrêtant tous les juifs français de Bordeaux,on devait pouvoir le retrouver"i] p.214)

Les autorités de la préfecture, y compris M.Papon avaient pour habitude d'intervenir
auprès des Allemands en faveur des victimes d'arrestations et de multiplier les expédients
pour contrecarrer autant que possible les effets de la répression...

Dans le cas de J.Cohen, les autorités françaises se trouvèrent comme paralysées
et prises au piège:

-elles s'étaient  en quelque sorte portées garantes du Grand Rabbin auprès des Allemands...

M.Papon
explique comment, pris entre les exigences des Allemands,
rendus à l'époque de plus en plus nerveux par le développement du terrorisme et de l'anarchie ,
et celles du gouvernement de Vichy, de plus en plus soucieux du maintien de l'ordre...
       
     - La négociation était devenue quasiment impossible :

 "Les injonctions allemandes étaient plus brutales.
Il ne restait plus guère de marge de manoeuvre.
De plus il est clair que nous étions un peu les garants du Grand Rabbin
vis-à-vis
des SS ....
Sa fuite rendait la négociation quasi impossible.
Sans compter qu'en téléphonant à Laval,on s'est rendu compte de l'influence
de Darnand ! Comment s'en sortir?
 Les logiques totalitaires d'asservissement sont toujours inextricables"  
 
(p.217) .

C'est à tort que M.Papon, dans cette dernière phrase, attribue au totalitarisme
une ou des " logique"; qu'on retrouve plus simplement dans toute armée et toute police ,
fut-ce dans un régime démocratique, quand elles ont en charge le maintien de l'ordre
en temps de guerre, on a vu cette mème " logique" s'exercer plus tard, sans l'excuse
de la guerre, dans l'Allemagne occupée par les forces alliées..

Comme pour les attentats perpétrés contre des soldats allemands,
les inévitables représailles accablèrent des innocents...

M.Papon n'encourait aucune responsabilité dans ces représailles...

   Le seul responsable avait été l'irresponsable Joseph Cohen....

Cela, ni Me Varaut au procès, ni M.Papon
ou M.Bergès
dans ce livre ne l'ont proclamé (?)

    Il est des interdits que personne n'ose enfreindre (?)

     J-M Varaut, M.Papon et M.Bergès ont tous trois un point commun:

"Ils ont reculé devant la perspective de mettre les juifs en cause" (?)    

     
Pourtant,ainsi qu'on le verra plus loin, l'intérèt aussi bien de la vérité et de la justice
que de la défense de l'accusé aurait exigé une telle mise en cause...


                             
 ..../....


Dernière édition par Jean Bart le Mar 22 Juil - 21:36, édité 6 fois
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Procès Maurice Papon ou celui de la France. Empty Re: Procès Maurice Papon ou celui de la France.

Message par Jean Bart Dim 20 Juil - 10:34

...suite    study 

Au sujet de ces archives, pour lui soudain si révélatrices,le professeur écrit:  

"Elles révélaient une autre réalité faisant s'écrouler la suspicion systématique que
j'avais à l'encontre de l'équipe préfectorale
(en montrant clairement les "relations de confiance" du chef de la communauté israélite
 
avec le service de Pierre Garat ( chef du service des "Affaires juives"
à la préfecture de la Gironde
),
le préfet Sabatier et l'intendant de police  Duchon), et force me fut
de reconnaitre que le dossier était plus complexe que je ne l'imaginais au début.
Mes découvertes ultérieures dans les archives m'ont confirmé dans cette position précautionneuse"  

(p 322).

      - Exemptions du port de l'étoile jaune-

Au nombre des surprises qui assaillirent alors M.Bergès- figura, par exemple,
le chiffre "stupéfiant en soi" , nous confie-t-il (p. 202),
des exemptions du port de l'étoile jaune:

"1181 cas , dont 950 au bénéfice de juifs français
et 231 pour les juifs étrangers.. "     


A vrai dire, ce chiffre n'est stupéfiant que pour ceux, historiens ou profanes,
qui ont fini par ajouter foi, les yeux fermés, aux récits hallucinant dont on nous abreuve
sur l'histoire des juifs pendant l'occupation
...
Rappelons au passage que l'astreinte au port de l'étoile jaune avait été édictée essentiellement pour des raisons de sécurité militaire et que le gouvernement de Vichy
"s'opposa" avec succès à l'extension de cette mesure dans la zone dite libre...


                             
                                   

- Par sa fuite le Grand Rabbin avait provoqué arrestations et déportations -


Contrevenant à une ordonnance allemande, Joseph Cohen
avait fait passer l'un de ses enfants de son domicile de Bordeaux,
zone militaire, en zone libre
( p.208)...

Encore une fois, pour des raisons de sécurité militaire, les Allemands ne pouvaient tolérer
la libre circulation de personnes entre, d'une part, une zone militaire particulièrement sensible
et une zone sur laquelle leur controle était limité et par trop indirect..

Aussi le 16 décembre 1943, Lucien Déhan, délégué français de la police
des Questions juives et le lieutenant Erich Mayer, responsable allemand
des Affaires juives, vinrent-ils interroger ou interpeller le Grand Rabbin
à son domicile...
Mais ce dernier, sans doute averti, avait pris la fuite...

E.Mayer, estimant que J.Cohen devait se cacher chez d'autres juifs
de Bordeaux, décida l'arrestation de principe, de tous les juifs français de la ville..

- Le Grand Rabbin devait se trouver caché (...) dans une famille bordelaise...
Les SS avaient d'ailleurs donné son signalement à la police française.Donc :

"en arrêtant tous les juifs français de Bordeaux,
on devait pouvoir le retrouver"
 
(p.214)

Les autorités de la préfecture, y compris M.Papon avaient pour habitude d'intervenir
auprès des Allemands en faveur des victimes d'arrestations et de multiplier les expédients
pour contrecarrer autant que possible les effets de la répression...

Dans le cas de J.Cohen, les autorités françaises se trouvèrent comme paralysées
et prises au piège:

-elles s'étaient  en quelque sorte portées garantes du Grand Rabbin auprès des Allemands...

M.Papon explique comment, pris entre les exigences des Allemands, rendus
à l'époque de plus en plus nerveux par le développement du terrorisme et de l'anarchie ,
et celles du gouvernement de Vichy, de plus en plus soucieux du maintien de l'ordre...
       
  - La négociation était devenue quasiment impossible :

 "Les injonctions allemandes étaient plus brutales.
Il ne restait plus guère de marge de manoeuvre.
De plus il est clair que nous étions un peu les garants du Grand Rabbin
vis-à-vis
des SS ....
Sa fuite rendait la négociation quasi impossible.
Sans compter qu'en téléphonant à Laval,on s'est rendu compte de l'influence
de Darnand!
 Comment s'en sortir?
 Les logiques totalitaires d'asservissement sont toujours inextricables" 
(p.217) .

C'est à tort que M.Papon, dans cette dernière phrase,
attribue au totalitarisme une ou des "logique" qu'on retrouve plus simplement
dans toute armée et toute police ,fut-ce dans un régime démocratique,
quand elles ont en charge le maintien de l'ordre en temps de guerre,
on a vu cette mème "logique" s'exercer plus tard, sans l'excuse de la guerre,
dans l'Allemagne occupée par les forces alliées..

Comme pour les attentats perpétrés contre des soldats allemands,
les inévitables représailles accablèrent des innocents...

M.Papon n'encourait aucune responsabilité dans ces représailles...

Le seul responsable avait été l'irresponsable Joseph Cohen....

Cela, ni Me Varaut au procès, ni M.Papon
ou M.Bergès dans ce livre ne l'ont proclamé (?)

    Il est des interdits que personne n'ose enfreindre (?)

     J-M Varaut, M.Papon et M.Bergès ont tous trois un point commun:

   "Ils ont reculé devant la perspective de mettre les juifs en cause" (?)    

     
Pourtant,ainsi qu'on le verra plus loin, l'intérèt aussi bien de la vérité et de la justice
que de la défense de l'accusé aurait exigé une telle mise en cause...

   - Un honnête compte rendu du juif Frédéric Léon -

  Frédéric Léon, qui deviendra plus tard membre de la Résistance juive,
fut épargné par les Allemands lors des opérations de représailles et, le 10 janvier 1944,
il put donc adresser un compte rendu de ces évènements dramatiques à Georges Edinger ,responsable, à Paris,de la très officielle:Union Générale des Israélites de France
( UGIF).Voici des extraits de sa lettre dont dont je souligne quelques fragments:
                   
  "Resté à peu près seul du personnel à Bordeaux à m'occuper des pauvres, des malades
et infirmes ( juifs) qui nous restent,je prends la liberté de vous écrire quoi-qu'inconnu
de vous,pour vous mettre au courant de la situation qui est faite à nos coreligionnaires.
Vous ètes certainement au courant du départ de notre rabbin, "départ qui a entrainé
des représailles"
, arrestation du personnel de la  "maison du Consistoire",
ainsi que des vieillards de la   "maison de retraite" et de son personnel au complet.
Votre déléguée(de l'UGIF),Mlle Ferreyr honorée et estimée de tous n'a pu supporter d'envisager la déportation et s'est suicidée davant ceux qui venaient l'arrèter(...)
et je suis tous les jours harcelé par
"les pauvres qui demandent quand ils vont pouvoir toucher les secours"

que Mlle Ferreyra leur distribuait au nom de l'UGIF(...)
Il y avait à   Bordeaux deux Messieurs qui étaient délégués par   l'UGIF
pour aider Mlle Ferreyra mais tous deux se rendant compte que la carte de l'UGIF,
loin de les abriter, ne servait en somme
"qu'à servir d'otage en cas d'histoires causées par les coreligionnaires"
,
ne veulent plus rien entendre et s'en désintéressent(...),
"sauf le cas de représailles on n'a jamais arrèté que ceux qui directement
ou indirectement n'observaient pas les ordonnances allemandes"

(p.209-210)  

Cette dernière remarque était justifiée et valait pour la France entière..

Après la guerre, ainsi que je l'ai dit, les troupes d'occupation des alliés en Allemagne
et en Autriche ne se priveront pas de recourir à des ordonnances identiques et, parfois,
à des mesures nettement plus draconiennes( confiscation systématique de l'or, de l'argent,
du platine, d'usines, de brevets, d'oeuvres d'art, obligation du port d'un signe distinctif
pour des millions d'hommes, de femmes et d'enfants, gigantesques déportations
ou déplacements de populations,représailles, exécutions sommaires,
condamnations judiciaires ou extra-judiciaires des vaincus par les vainqueurs,
régimes politiques imposés, et mème constitutions écrites par le vainqueur,
millions de livres brûlés,etc..)

           - Un professeur candide et relativement courageux -


Si je me suis limité à l'étude d'un seul aspect de ces entretiens de M.Papon
avec le professeur M.Bergès, c'est que cet aspect,comparé à bien d'autres révélations
du même ouvrage, me paraît essentiel:

D'abord, il nous remet en mémoire ce qu'à réellement été, pendant les années de l'occupation,
la situation des juifs de France, que ceux-ci eussent été nationaux, assimilés,étrangers
ou apatrides, à ce point de vue, il contribue à faire litière de certains mythes
de la propagande juive...

Ensuite,il nous permet de prendre la mesure du degré de sidération ou,plus d'un demi-siècle après les évènements, sont parvenus des chercheurs de bonne foi comme M.Bergès,
deviennent également apparentes la lenteur et les hésitations de ces chercheurs
à retrouver les réflexes élémentaires de l'historien....

    - A M.Bergès il aura fallu un "électrochoc" pour s'éveiller !  

       Que n'avait-il lu les auteurs révisionnistes !

        Il se serait épargné un long sommeil !


Puis, une fois éveillé, s'il s'était inspiré du comportement de certains révisionnistes
devant les tribunaux, il n'aurait pas   "précautionnement" ou frileusement rétabli
la vérité des faits, il aurait parlé haut..

Il aurait, par exemple, souligné le caractère irresponsable du Grand Rabbin
Joseph Cohen
en particulier et, en général,
de certains de ses "coreligionnaires" comme le dit Frédéric Léon..    

....A suivre


Dernière édition par Jean Bart le Dim 20 Juil - 11:21, édité 8 fois
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Procès Maurice Papon ou celui de la France. Empty Re: Procès Maurice Papon ou celui de la France.

Message par Jean Bart Dim 20 Juil - 10:34

... Suite &  fin....  study


   - Un accusé innocent et trop respectueux -

                        L'innocence de M.Papon "crève l'écran"  

On sort de la lecture de cet ouvrage comme laminé par un appareil démonstratif
des plus puissants..

Il est évident que, respectueux de l'ordre établi comme pouvait l'être un haut fonctionnaire
de l'époque, l'homme, pendant toute la guerre, n'a pas cessé, pour autant,de multiplier
les entorses à son devoir d'état afin de venir en aide aux juifs...

Je déplore que,trop bien élevé dans le respect des institutions, des bons usages
et de la pure civilité, il s'en remis à un avocat, Jean-Marc Varaut,
qui était plein de complaisance pour les tabous du siècle, pour ses confrères juifs
ainsi que pour les photographes et le monde médiatique
...
Pourtant M.Papon avait été conseillé par certains d'axer sa défense non pas
sur une ligne révisionniste c'était trop lui demander, mais sur "les juifs bruns""..      

Les voies à suivre étaient simples,
afin d'exiger l'ouverture complète des archives de l'UGIF,

- du Grand Rabbinat de France,

- du Consistoire central, de l'Aumônerie générale israélite,

- des Eclaireurs israélites de France,

- de l'American Joint,Distribution Committee

(organisme juif qui,avec l'autorisation des Allemands, avait ses représentants
dans toute l'Europe occupée et distribuait de l'argent aux juifs!
)

- de la Fédération des sociétés  juives de France et [u]du camp de Drancy

(avec son administration juive qui effectuait notamment le tri des "déportables";
pour constituer les convois) et tout cela pour les années 1940-1944...

Pour le coup, les juges de M.Papon, les parties civiles, les avocats juifs auraient subi
un formidable "électrochoc" , à coup sûr encore plus électrisant pour eux
que ne l'avaient été, pour M.Bergès , les seules archives du Grand Rabbin de Bordeaux
lues dans le secret d'un cabinet de travail..

M.Papon avait été prévenu de ces archives-là, il découvrirait,
du côté des instances juives, mille exemples de "collaboration" ,
de "coopération"  et de "recherches de compromis" ,
plus ou moins forcés, avec le gouvernement de Vichy ou les Allemands...


Au fond, les responsables juifs de France n'ont pas fait exception..



Ils ont,eux aussi, manoeuvré, louvoyé,donné pour recevoir, pratiqué la politique
du moindre mal,navigué à l'estime tout comme la plupart des représentants
de l'Etat français, en  particulier Philippe Pétain,Pierre Laval et les membres
du corps préfectoral
...  

Il avait été conseillé à M.Papon  d'exiger l'ouverture des archives du CRIF[/b] ,
afin de rendre public le dossier de ces scandaleux procès à "huis clos"  ou,
après la guerre, des juifs accusés de collaboration avaient bénéficié du privilège
de passer devant des  "tribunaux d'honneur"; uniquement composés
de leurs coreligionnaires:

 "tous les accusés avaient été acquittés  !!!
 

Pour la défense de Papon sur cet axe là, les avocats de M.Papon avaient la tâche facile,
il suffisait en effet de reprendre mot à mot les arguments employés par les juifs qui,
accusés, présentaient leur défense aux juges israélites de ces tribunaux d'honneur
désireux de justifier leurs verdicts d'acquittement....


On aurait alors constaté que les  juifs n'avaient pas de leçons
de conduite à donner aux Gentils...


Pour ne prendre qu'un exemple,les juges de M.Papon,qui devaient bien savoir que
"juger
,c'est comparer", auraient ainsi appris qu'au chapitre des Français morts
en déportation pour cause de résistance(et non pour crimes ou délits de droit  commun)
il était, dans l'absolu,certainement mort plus de prêtres catholiques ou de pasteurs protestants
que de rabbins ou de ministres du culte israélite..
.

Seuls 17 rabbins furent déportés, encore faudrait-il connaître le motif exact
de la déportation dans chaque cas...
Au sujet du Grand Rabbin Kaplan qui, pendant la guerre , avait entretenu
de bonnes relations avec le gouvernement de Vichy
et qui, après la guerre,
avait eu pour cette raison à essuyer quelques critiques,Simon Schwarszfuchs écrit:

"Il n'eut aucun mal à reconquérir cette sympathie
( dont il bénéficiait de la part de ses coreligionnaire)  une fois que ses fidèles
furent mieux renseignés sur le role qu'il avait joué pendant la guerre..
On peut d'ailleurs considérer que les diverses communautés( juives) ne furent pas
mécontentes du rôle joué par leurs rabbins pendant l'occupation:

- la très grande majorité n'avait pas songé à quitter leur poste pour la Suisse ou l'Espagne,
ni même pour la clandestinité...
Les services religieux furent règulièrement célébrés partout ou le nombre et la disponibilité
des fidèles le justifiaient..
A Paris la plupart des grandes synagogues étaient restées ouvertes
pendant toutes les hostilités"


( Source/ Les Consistoires  :
la reconstruction dans l'immédiat après-guerre (1945-1949) "Le Monde juif'
septembre-décembre 1996,p.97)
   


          - Une mascarade judiciaire -  
 
A la lecture de ce solide ouvrage de M.Papon et de M.Bergès,
on constate que la machine judiciaire française mérite sa détestable réputation...

Le   procès Papon ,le plus long procès criminel de notre histoire,
aura été une disgrâce pour le président de la cour d'assises
(on retiendra à ce propos le nom de Jean-Louis Castagnède),pour ses assesseurs,
pour le ministère public,pour les parties civiles et aussi, malheureusement,
pour Me Jean-Marc Varaut, avocat principal
de M.Papon....

On passera sur l'infâme comportement d'autres instances,
judiciaires ou extra-judiciaires
,et sur la somme de faux témoignages,
d'expertises orientées, de silences organisés dont cette mascarade judiciaire,
digne des procès d'Epuration politique et stalinien
, s'est montrée si prodigue...

Paradoxalement, c'est dans un ouvrage d'Arno Klarsfeld
('La Cour, les nains et le bouffon', Edit.Laffont,1998),
l'un des avocats juifs des parties civiles, qu'on trouvera, à supposer qu'il en fut besoin,
d'autres révélations sur cette mascarade et sur ceux qui, de chaque côté de la barre
et en dehors du prétoire, y participèrent....

Seul, Me Francis Vuillemin, l'un des avocats de l'accusé y vint,
et y maintint, un rôle honorable...

Le procès Papon aura été, somme toute, une ignominie de plus dans l'histoire
de cette guerre franco-française ou franco-juive commencée il y a quelque soixante ans !

A l'instar de tous les procès contre les prétendus "criminels de guerre" nazis,
il aura fait fi de principes traditionnels comme la responsabilité individuelle,
la non-rétroactivité des lois,la présomption d'innocence et la prescription...


ADDITIF: Le 2 avril 1998, au terme d'un procès de six mois, Maurice Papon,
à 87 ans, a été condamné à une peine de dix ans de réclusion pour:

"complicité de crimes contre l'humanité", (entendez:de crimes contre les juifs)
ainsi qu'à dix ans d'interdiction des droits civiques, civils et de famille,
ses décorations lui ont été retirées...
Le fracas médiatique a été si assourdissant et a accrédité tant de mensonges
qu'encore aujourd'hui on imagine volontiers en France que ce procès a fourni l'occasion
de démontrer l'existence des chambres à gaz nazies et
la réalité concrète d'un programme nazi d'extermination du peuple juif..
.(sic) .

Il n'en a rien été ! , Me Alain Lévy: ,
l'un des avocats les plus acharnés contre M.Papon: vient, à ce point de vue,
de ramener les conséquences réelles de ce procès à leurs justes proportions...

Lors d'un récent colloque sur le révisionnisme (le "négationnisme",
comme il est dit dans le jargon de la Novlangue, chère à Big Brother), il a déclaré:

  "La cour a retenu la complicité de crime contre l'humanité
mais a acquitté (M.Papon) du chef de complicité d'assassinat....  
Il a donc été reconnu coupable (seulement) de l'arrestation
et de la séquestration de 57 personnes
(alors que 1560 juifs ont été déportés
sous sa responsabilité de juin 1942 à mai 1944) mais pas de   leur mort"
     
                        *
(Chérifa Benabdessadok,  "Colloque sur le négationnisme" Différences  
(publication du MRAP ) mars 2000,p.2)....

C'est donc essentiellement pour [b]complicité d'arrestationet de séquestration(!)
de 57 juifs, il y a plus de soixante ans
[/b], qu'aujourd'hui un nonagénaire égrotant
va probablement mourir dans une prison française....

Voilà encore un Procès-spectacle! pourtant c'était là, la bonne occasion
de nous démontrer la REALITE des fameuses chambres à gaz
et du plan diabolique programmé par les nationaux-socialistes!!
nous resterons sur notre faim! hélas...


* :Comme Simone Weil ,Henri Krasucki et bien d'autres encore ?
Jean Bart
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