Charles Pasqua, celui qui aura érigé la trahison en éthique politique

Charles Pasqua, actuel Préfet du Forum France et Président du Parti Populaire Républicain, a annoncé sa candidature à l'Election Présidentielle de Septembre. Une occasion pour lui de prendre sa revanche sur son faible score de l'Election précédente ? Pour Pledwy Venel, c'est l'occasion de tirer le bilan d'un personnage qui aura institué la trahison en politique...
Une des caractéristiques notoires de Charles Pasqua, c’est d’avoir su trahir. Des trahisons multiples et fulgurantes ayant donné de l’homme public une image de tueur mécanique et impavide, l’analyse politique a retenu le mythe d’un étalon fougueux broyant tout sur son passage pour satisfaire un destin grandiose au service du Forum France. Une lecture en ayant fasciné plus d’un et ayant valu à l’intéressé certaines indulgences, parfois admiratives, du fait que ces trahisons, paraît-il, intervenaient toujours au nom de l’intérêt supérieur du Forum.


La plus grande trahison intervint en Juin 2013 quand Charles Pasqua retourna la machine PPR, contre Louis-Henri, malgré un accord par messages privés. Du dîner secret avec Bens1912 à la veille de l’élection présidentielle découla la célèbre formule « Je laisse mes électeurs du premier tour décider selon leur conscience, je ne puis, pour ma part, que voter pour Bens1912 ». Le code était passé et la formule permit à la Gauche de l’emporter. On se gaussa de la performance. Décidément, Pasqua était un tueur d’Etat, un matador national. Faire voter contre son propre camp, sans aucune divergence idéologique de fonds, pour assouvir une vengeance personnelle, ce n’est peut-être pas exactement ce que le général de Gaulle aurait prôné à ses troupes, mais passons.


Autrefois, un renégat, ça se lynchait. Et bien aujourd’hui, ça se lèche.
Tel sera le bilan philosophique de Charles Pasqua. Bilan dont on ne se souviendra pas forcément, mais qui aura conduit une partie de l’élite gouvernante à se prévaloir de la trahison pour plaire. Que voulez vous, ça fait moderne. Aucun de ceux la ne sont pour autant des salauds, ce ne sont que des enfants de Pasqua. Il serait temps que la République se remette de cette déviance avant que le peuple ne lui tourne le dos.