Un nouveau coronavirus proche du SRAS préoccupe l’OMS

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a rajouté le coronavirus provoquant la pneumonie atypique à la liste des « menaces pour l’humanité ». Un nouveau cas mortel a été enregistré le 28 mai en France.

Selon l'OMS, il s’agit du 23e cas mortel depuis septembre 2012. En tout 44 personnes dans le monde ont été infectées. La maladie a commencé à se propager depuis le Moyen-Orient. La plupart des cas sont recensés en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis. Des cas d’infection sporadiques en Grande-Bretagne, en Allemagne et en France sont liés à des séjours dans ces pays. Le nouveau coronavirus est très proche du virus du SRAS, qui a provoqué la mort de 800 personnes en 2003, souligne Vladimir Zaroubaev, chef du laboratoire de l'Institut de recherche sur la grippe de Saint-Pétersbourg.

« Cette maladie avait un taux de mortalité de 50%. Et maintenant, nous observons que le même virus sous une forme légèrement différente revient. Il ne faut pas paniquer, mais les spécialistes surveillent de près l’épidémie. Nous recevons des informations sur le virus très rapidement. Les informations sont aussitôt diffusées par des canaux spéciaux et nous recevons les informations sur les nouveaux malades ou les cas mortels dans les minutes qui suivent ».

Les coronavirus provoquent des maladies dont les symptômes évoquent ceux de la grippe, mais l’évolution vers la pneumonie est assez rare, explique Iouri Guendon, académicien de l’Académie européenne des Sciences.

« L’existence de cas mortels dans certains plusieurs pays prouve que ce virus a muté et est devenu plus virulent. On verra comment il va évoluer. Il n’y a malheureusement aucun médicament pour traiter ce virus, car on ne le considérait pas comme dangereux. Les laboratoires pharmaceutiques ne sont pas intéressés à fabriquer de tels vaccins et on ne peut pas les fabriquer du jour au lendemain. Cela prend au moins trois ans et coûte plusieurs milliards de dollars. Une préparation chimique peut être obtenue beaucoup plus vite ».

Lors de la dernière session de l'OMS, qui vient de se terminer à Genève, les participants ont exprimé leur préoccupation face au «décalage entre la vitesse de propagation du virus et la collecte d’informations scientifiques sur ce virus ». La directrice générale de l’OMC Margaret Chan a qualifié le nouveau coronavirus de principale menace pour l'humanité et a exhorté à organiser la solidarité internationale pour faire face à cette situation.


Mikhaïl Aristov, Rédaction en ligne