13 janvier 2002 : mort de Pierre Joubert.
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13 janvier 2002 : mort de Pierre Joubert.
13 janvier 2002 :
mort de Pierre Joubert.
Pierre Joubert est né le 27 juin 1910 à Paris.
Élève de l’École des arts appliqués à Paris à partir de ses 14 ans,
il rencontre le scoutisme en 1925.
En 1927, Paul Coze le remarque dans un camp-école à Chamarande
et l’embauche comme illustrateur de la revue le Scout de France.
Il devient alors le dessinateur officiel du mouvement.
Il travaille ensuite à la revue « L’Illustration », mais son travail reste très lié
aux éditions Alsatia et à sa collection « Signe de piste ».
Il illustre ainsi les plus grands noms de la littérature scoute :
- Guy de Larigaudie, Jean-Louis Foncine, Serge Dalens (Le Prince Éric),
Henri Suquet etc…
Il collabore à des revues scoutes (La Revue des Scouts de France
et La Revue des Scouts d’Europe) mais a aussi participé à l’illustration
des couvertures des volumes de la collection Marabout Junior, aux éditions Marabout,
et en particulier les aventures de Bob Morane.
Il écrit plusieurs livres sur de nombreux sujets (autobiographie, l’héraldique), et dessiné
de nombreuses illustrations à caractère religieux, historique et scout, des couvertures de livres,
des calendriers etc.
Il est aussi en relation avec Robert Manson, photographe du Scoutisme :
- Pierre dessine ce que Robert photographie, Robert met en scène et photographie
ce que Pierre dessine.
Il ne se cache pas d’avoir été proche dans sa jeunesse des Camelots du Roy
et de l’Action française :
" A 90%, les étudiants, je parle du Quartier Latin et non du reste de Paris,
étaient de droite, comme on est de gauche aujourd’hui.
Comme les gouvernements au pouvoir étaient plutôt radicaux et vaguement socialistes,
la droite et les ligues spécialement, faisaient beaucoup plus peur au pouvoir
que les gauchistes qui étaient peu nombreux.
Les étudiants s’en rendaient compte et fonçaient en direction du succès.
« L’Action Française » et les « Jeunesses Patriotes »
représentaient des forces énormes.
C’était avant le Front Populaire.
Pour ma part, je n’étais pas tellement bagarreur, mais je m’amusais beaucoup de voir
les ministères tomber comme des châteaux de cartes sur une simple manif
des « Camelots du Roi ».
Notre grand plaisir était de bourrer nos poches de billes et des les lâcher au moment
des charges d’agents de police.
Comme ceux-ci avaient de gros godillots cloutés et que les pavés en bois
étaient déjà salement glissants, vous devinez la pagaille obtenue ! "
- Et le 6 février ?
" Ce jour-là, on a vraiment cru que la Troisième République allait disparaître.
Je n’ai pas compris grand choses.
Il y avait une ambiance formidable, c’était vraiment une ambiance de guerre civile."
- Et puis, ça été la déception ?
"Une grosse déception… Il y avait des mouvements de foule.
On courait derrière les flics qui se sauvaient.
Ensuite, tout d’un coup, il y avait un mouvement de reflux et c’était les flics
qui couraient derrière nous.
De temps en temps, on voyait des blessés qu’on transportait sur des brancards.
J’en ai vu plusieurs.
J’en ai même relevé un qui avait reçu un coup de matraque sur la tête et qui titubait,
mais personnellement je n’ai pas reçu le moindre coup
et je n’en ai pas donné un seul :
la Concorde, était l’épicentre de la bataille, mais je n’ai pas pu l’atteindre !
J’ai été bloqué boulevard Saint-Germain."
Fervent défenseur et adepte de l’idéal chevaleresque, il crée par ses dessins
un certain style d’adolescent, fougueux, aventurier et plein d’espoir.
Corps élancé, chevelure en bataille étaient les caractéristiques de ses dessins
dont il a seul le secret.
Pierre Joubert a dessiné pendant plus de 77 ans : plus de 15 000 dessins !
Après son mariage, il s’installe sur les hauteurs de Meudon,
où il réside jusqu’à la fin de sa vie, partageant son temps entre ses voyages,
Loix en Ré et Meudon.
Il meurt à La Rochelle, le 13 janvier 2002.
Son corps est inhumé au cimetière de l’île de Ré.
mort de Pierre Joubert.
Pierre Joubert est né le 27 juin 1910 à Paris.
Élève de l’École des arts appliqués à Paris à partir de ses 14 ans,
il rencontre le scoutisme en 1925.
En 1927, Paul Coze le remarque dans un camp-école à Chamarande
et l’embauche comme illustrateur de la revue le Scout de France.
Il devient alors le dessinateur officiel du mouvement.
Il travaille ensuite à la revue « L’Illustration », mais son travail reste très lié
aux éditions Alsatia et à sa collection « Signe de piste ».
Il illustre ainsi les plus grands noms de la littérature scoute :
- Guy de Larigaudie, Jean-Louis Foncine, Serge Dalens (Le Prince Éric),
Henri Suquet etc…
Il collabore à des revues scoutes (La Revue des Scouts de France
et La Revue des Scouts d’Europe) mais a aussi participé à l’illustration
des couvertures des volumes de la collection Marabout Junior, aux éditions Marabout,
et en particulier les aventures de Bob Morane.
Il écrit plusieurs livres sur de nombreux sujets (autobiographie, l’héraldique), et dessiné
de nombreuses illustrations à caractère religieux, historique et scout, des couvertures de livres,
des calendriers etc.
Il est aussi en relation avec Robert Manson, photographe du Scoutisme :
- Pierre dessine ce que Robert photographie, Robert met en scène et photographie
ce que Pierre dessine.
Il ne se cache pas d’avoir été proche dans sa jeunesse des Camelots du Roy
et de l’Action française :
" A 90%, les étudiants, je parle du Quartier Latin et non du reste de Paris,
étaient de droite, comme on est de gauche aujourd’hui.
Comme les gouvernements au pouvoir étaient plutôt radicaux et vaguement socialistes,
la droite et les ligues spécialement, faisaient beaucoup plus peur au pouvoir
que les gauchistes qui étaient peu nombreux.
Les étudiants s’en rendaient compte et fonçaient en direction du succès.
« L’Action Française » et les « Jeunesses Patriotes »
représentaient des forces énormes.
C’était avant le Front Populaire.
Pour ma part, je n’étais pas tellement bagarreur, mais je m’amusais beaucoup de voir
les ministères tomber comme des châteaux de cartes sur une simple manif
des « Camelots du Roi ».
Notre grand plaisir était de bourrer nos poches de billes et des les lâcher au moment
des charges d’agents de police.
Comme ceux-ci avaient de gros godillots cloutés et que les pavés en bois
étaient déjà salement glissants, vous devinez la pagaille obtenue ! "
- Et le 6 février ?
" Ce jour-là, on a vraiment cru que la Troisième République allait disparaître.
Je n’ai pas compris grand choses.
Il y avait une ambiance formidable, c’était vraiment une ambiance de guerre civile."
- Et puis, ça été la déception ?
"Une grosse déception… Il y avait des mouvements de foule.
On courait derrière les flics qui se sauvaient.
Ensuite, tout d’un coup, il y avait un mouvement de reflux et c’était les flics
qui couraient derrière nous.
De temps en temps, on voyait des blessés qu’on transportait sur des brancards.
J’en ai vu plusieurs.
J’en ai même relevé un qui avait reçu un coup de matraque sur la tête et qui titubait,
mais personnellement je n’ai pas reçu le moindre coup
et je n’en ai pas donné un seul :
la Concorde, était l’épicentre de la bataille, mais je n’ai pas pu l’atteindre !
J’ai été bloqué boulevard Saint-Germain."
Fervent défenseur et adepte de l’idéal chevaleresque, il crée par ses dessins
un certain style d’adolescent, fougueux, aventurier et plein d’espoir.
Corps élancé, chevelure en bataille étaient les caractéristiques de ses dessins
dont il a seul le secret.
Pierre Joubert a dessiné pendant plus de 77 ans : plus de 15 000 dessins !
Après son mariage, il s’installe sur les hauteurs de Meudon,
où il réside jusqu’à la fin de sa vie, partageant son temps entre ses voyages,
Loix en Ré et Meudon.
Il meurt à La Rochelle, le 13 janvier 2002.
Son corps est inhumé au cimetière de l’île de Ré.
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