Les femmes létales du IIIe Reich
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Les femmes létales du IIIe Reich
Après Shoah I, après Shoah II : la shoah par balle, voici Shoah III : la shoah par femmes... Découvrez bientôt Shoah IV : la shoah par les bébés allemands et en préparation déjà : Shoah V: la shoah par les écureuil.
L’historienne Wendy Lower se penche sur l’implication des épouses, sœurs, amantes ou filles de nazis dans la Shoah.
Ce titre, un peu racoleur, se réfère sans doute au surnom du public féminin de la Révolution : «les furies de la guillotine», réputées plus cruelles que les hommes. L’historienne, consultante à l’US Holocaust Memorial Museum, veut donc comprendre cette transgression de genre que signe la participation à la Shoah de femmes, assignées par leur éducation à une douceur dite naturelle.
«Sacrifice». Avant de saisir le comment, l’ouvrage s’attache au pourquoi : quels motifs ont conduit un tiers des Allemandes, selon Lower, à soutenir une idéologie virilisante à l’extrême qui les vouait aux «trois K» (Kinder, Küche, Kirche, soit enfants, cuisine, église) ? Hitler estime que l’héroïsme de «la femme», une mère au service de l’Allemagne, est par «sa persévérance et son sacrifice éternels» l’équivalent de celui des hommes au combat.
Au cœur des années 30, l’auteure déterre les racines qui nourrissent «la génération perdue des femmes allemandes», formatée par l’endoctrinement de la branche féminine des Jeunesses hitlériennes. Cette formation leur insuffle une ambition censée servir le système nazi, mais en la détournant de la sublimation de la sphère privée, elle génère des rêves de promotion sociale, de réussite professionnelle, d’indépendance du cercle familial, voire d’aventure. Ainsi doit être comprise la réponse de centaines de milliers d’Allemandes à l’appel de l’Est qui avait, leur disait-on, «besoin d’elles» pour servir la gloire du nationalisme allemand. Enseignantes, infirmières, secrétaires ne semblent pas connaître le «General Plan Ost» («le schéma directeur de l’Est») qui prévoyait l’extermination ou la déportation de «près de 30 à 50 millions de sous-hommes slaves». Aucune ne s’attendait à ce qu’elle découvrit dans ces territoires ; et l’auteure de tenter de retrouver impressions, sentiments, acquiescements, doutes ou désinvolture, voire résistances, au moins mentales, face à cette effroyable réalité.
Gibier. Cet ouvrage recourt à de nombreuses archives, souvent judiciaires, témoignages en partie d’accusées qui travaillent à minimiser leurs responsabilités, plaidant l’apolitisme et l’engagement contraint. Comment aborder ces récits et ces mémoires, reflets de «destins individuels» en prise avec l’histoire, qui reconstruisent un passé criminel pour pouvoir vivre avec, sans en être dupe ou tomber dans un catalogue de l’horreur dans lequel s’inscrit le plaisir d’épouses de SS à tuer, comme du gibier, du haut de leur balcon, des travailleurs juifs, juste pour tuer le temps…
Si leur criminalité est évidente, comme celle de gardiennes sanguinaires des camps, le livre reste, de fait, traversé par la question du degré de conscience de ces participantes à la Shoah. Cas épineux que celui des enseignantes et de certaines secrétaires, simples courroies de transmission d’ordres dont elles ne furent ni exécutrices ni spectatrices des effets. Ce livre, par ces nombreuses questions en suspens, invite à approfondir ce sujet difficile.
http://www.liberation.fr/livres/2014/12/25/les-femmes-letales-du-iiie-reich_1170089
Merl1- Administrateur
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Date d'inscription : 27/07/2012
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Re: Les femmes létales du IIIe Reich
Ah, si le IIIè Reich n'avait pas existé, il faudrait l'inventer !!
Jean Bart- Administrateur
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Date d'inscription : 12/08/2013
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Re: Les femmes létales du IIIe Reich
Sachant que la politique des nationaux socialistes comportait une part importante de racialisme, il est évident qu'il fallait porter une attention particulière à la santé des femmes allemandes
en stimulant les activités sportives et physiques des jeunes filles sélectionnées pour être
les futures mères de la génération "aryenne".
Dans les années 30, rares étaient les initiatives prises en faveur du sport féminin
dans les autres pays d'Europe*, il faut bien le constater !
* mise à part l'Union soviétique, bien sur !
en stimulant les activités sportives et physiques des jeunes filles sélectionnées pour être
les futures mères de la génération "aryenne".
Dans les années 30, rares étaient les initiatives prises en faveur du sport féminin
dans les autres pays d'Europe*, il faut bien le constater !
* mise à part l'Union soviétique, bien sur !
Crocodil Dundee- Chef
- Messages : 1567
Date d'inscription : 24/09/2013
Age : 83
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