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Le vol du portail de Dachau traumatise l'Allemagne

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Message par Merl1 Mar 4 Nov - 18:04

Le vol du portail de Dachau traumatise l'Allemagne Pho67410

Le portail de l'ex-camp nazi qui arborait l'inscription «Arbeit macht frei» a été volé ce week-end. Un incident qui rappelle celui survenu à Auschwitz en 2009.

L'inscription résume l'horreur cynique du nazisme. «Arbeit macht frei»: le travail rend libre. Les trois mots figuraient à l'entrée des camps où ont été enfermées et assassinées les victimes du nazisme. Malgré sa taille, deux mètres de hauteur, la porte d'entrée du camp de Dachau, qui porte l'inscription, a été dérobée ce week-end. «C'est une nouvelle forme de profanation», a expliqué la directrice du Mémorial Gabriele Hammermann. Ces mots sont «un symbole du chemin de croix des détenus». «C'est un acte ignoble», a déclaré Karl Freller, le président de la Fondation des lieux de mémoire bavarois et élu CSU.

Si la piste des nostalgiques du nazisme est privilégiée, la police n'écarte pour l'instant aucune direction dans son enquête. Le voleur pourrait aussi être un «collectionneur fou». Un appel à témoins a été lancé. Le vol a été commis dans la nuit de samedi à dimanche entre deux rondes de surveillance, a déclaré la police bavaroise, et aucune image des malfaiteurs n'est disponible. La direction du Mémorial avait refusé jusque-là l'installation d'une caméra de vidéosurveillance, pour ne pas «en faire une zone de haute sécurité». Cette décision devrait être réexaminée, a déclaré la direction du Mémorial.

Ce vol rappelle tristement celui qui avait eu lieu en 2009 au camp d'extermination d'Auschwitz, en Pologne. Là aussi, c'est l'inscription «Arbeit macht frei» qui avait été volée. Elle avait été ensuite retrouvée scindée en trois morceaux, puis ressoudée en 2011. Mais c'est désormais une copie qui a été installée à l'entrée du camp créé le 27 avril 1941 par Heinrich Himmler, l'originale étant conservée au musée. Les coupables du vol, un ancien leader néonazi suédois de 34 ans, Anders Högström, et ses deux complices polonais avaient finalement été arrêtés en 2010. Le Suédois avait été condamné à deux ans et huit mois de prison.

Le parti néonazi NDP ne fait pas de commentaires

Régulièrement, les lieux de mémoire sont victimes de vols plus ou moins spectaculaires. Cet été, c'est un enseignant allemand qui avait été arrêté à Auschwitz pour avoir tenté de voler quelques objets ayant appartenu aux détenus, comme une fourchette ou des ciseaux.

Le camp de Dachau, près de Munich, avait été le premier ouvert par les nazis, deux ans après l'accession d'Adolf Hitler au pouvoir, pour y enfermer les prisonniers politiques. Sur les 200.000 détenus du camp, environ 40.000 ont péri assassinés ou victimes de faim, d'épuisement ou de maladie.

La formule «Arbeit macht frei» provient d'un roman de la fin du XIXe siècle de l'écrivain Lorenz Diefenbach. Le livre raconte l'histoire d'un joueur et d'un menteur qui retrouve le droit chemin grâce à un travail régulier. Le titre avait ensuite été détourné par les milieux d'extrême droite.

En Allemagne, le vol a suscité l'émoi. Traumatisée par son histoire, l'opinion allemande est particulièrement sensible aux enjeux de mémoire. Ainsi Mein Kampf , d'Adolf Hitler, restera interdit de publication, alors que le texte devait tomber dans le domaine public en 2015.

Le petit parti néonazi NPD n'a pas commenté le vol. La formation, qui vient de se doter d'un nouveau leader, Frank Franz, est actuellement divisée entre nostalgiques du national-socialisme et partisans d'une modernisation. Aux dernières élections européennes, le NPD a obtenu un siège de député européen.

http://www.lefigaro.fr/culture/2014/11/03/03004-20141103ARTFIG00315-le-vol-du-portail-de-dachau-traumatise-l-allemagne.php
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Message par Crocodil Dundee Mer 5 Nov - 9:17

C'est bien de vouloir conserver les reliques de l'Histoire aux quelles la dénazification
n'avait pas encore songée !
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Message par Jean Bart Mer 5 Nov - 11:58

Merl1 a écrit:

Le vol du portail de Dachau traumatise l'Allemagne Pho67410

Le camp de Dachau, près de Munich, avait été le premier ouvert par les nazis,
deux ans après l'accession d'Adolf Hitler au pouvoir, pour y enfermer les prisonniers politiques.
Sur les 200.000 détenus du camp, environ 40.000 ont péri assassinés
ou victimes de faim, d'épuisement ou de maladie
.

La formule «Arbeit macht frei» provient d'un roman de la fin du XIXe siècle de l'écrivain
Lorenz Diefenbach.
Le livre raconte l'histoire d'un joueur et d'un menteur qui retrouve le droit chemin grâce
à un travail régulier.
Le titre avait ensuite été détourné par les milieux d'extrême droite.

En Allemagne, le vol a suscité l'émoi. Traumatisée par son histoire, l'opinion allemande
est particulièrement sensible aux enjeux de mémoire.
Ainsi Mein Kampf , d'Adolf Hitler, restera interdit de publication,
alors que le texte devait tomber dans le domaine public en 2015.

http://www.lefigaro.fr/culture/2014/11/03/03004-20141103ARTFIG00315-le-vol-du-portail-de-dachau-traumatise-l-allemagne.php


La réalité est toute différente !!
Very Happy


- LES CAMPS DE CONCENTRATION -  


Le vol du portail de Dachau traumatise l'Allemagne 220px-10

Plus une " mesure brusquée " et légale.

Ces précisions effectuées,j'en viens à la création des camps.
Je rappellerai tout d'abord que celle-ci n'avait pas été,au départ,
prévue par les nationaux-socialistes
(elle n'apparaissait ni dans le programme public,
ni dans un quelconque document interne du Parti).
Elle fut une " mesure brusquée " pour parer à la menace communiste.

A Nuremberg, H.Göring souligna:


" (..) l'idée des camps de concentration fut une mesure brusquée prise
contre les fonctionnaires du parti communiste qui, à cette époque,
étaient des milliers à nous harceler . "

(TMI,IX,448).

J'ajoute que leur ouverture s'est effectuée dans la plus stricte légalité,
elle était conforme à l'article 48,alinéa 2,de la Constitution
de Weimar qui concernait la protection du peuple et la lutte
contre les citoyens susceptibles d'attenter à la sûreté de l'Etat.



Des détenus bien traités.



Il est d'ailleurs incontestable que les détenus internés en 1933
furent généralement bien traités et que plusieurs milliers bénéficièrent
d'une libération au bout de quelques mois.
A Nuremberg,l'ancien secrétaire particulier d'H.Göring, Paul Körner,
vint témoigner.
Voici ce qu'il répondit à propos des camps:


Dr Stahmer
:" Connaissez-vous les traitements qui étaient infligés
aux internés de ces camps ?


Témoin Körner:" D'après ce que je sais,ils furent toujours bien traités.

Dr Stahmer:" Avez-vous entendu parler des camps de concentration "officieux " ?

Témoin Körner: 3 Oui,en 1933 on en a créé en différents endroits. "

Dr Stahmer:" Qui, " on " ?

Témoin Körner: " Je me souviens qu'un camp a été créé
à Breslau par le Gruppenführer SA Heines.Un autre fut créé à Stettin.
J'ignore s'il en existait d'autres. "


Dr Stahmer:" A Stettin ? "

Témoin Körner:" Je crois qu'il fut créé par Karpfenstein,
mais je n'en suis pas très sûr. "


Dr Stahmer:" Et que sont devenus ces camps ? "

Témoin Körner:" Lorsque le Reichsmarschall (Göring)
en a entendu parler,il mes a fait dissoudre immédiatement parce
qu'ils avaient été créés sans son consentement. "


Dr Stahmer:" Quelle était l'attitude du Reichsmarschall
lorsque lui parvenaient des plaintes à ce sujet ? "


Témoin Körner:" Il les a toujours prises en considération. "

Dr Stahmer:" Connaissez-vous des cas où il ait pris
des mesures sévères ? "


Témoin Körner:" Je me souviens du cas de Thälmann "

Dr Stahmer:" De quoi s'agissait-il ? "

Témoin Körner:" Le Reichsmarschall avait appris que Thälmann
n'avait pas été traité de façon dont il aurait souhaité qu'il le fût.
Il prit immédiatement l'affaire en main et convoqua Thälmann ."


Dr Stahmer:" Qui était Thälmann ? "

Témoin Körner:" C'était l'un des dirigeants du parti communiste
allemand et député communiste au Reichstag. "


Dr Stahmer:" Et que lui a dit le Reichsmarschall ? "

Témoin Körner:" Il le fit venir dans son cabinet et lui demanda
les raisons précises de sa réclamation. "


Dr Stahmer:" Et ensuite ? "

Dr Stahmer:" Thälmann,soupçonnant un piège,se montra
d'abord très réservé.
Lorsqu'il vit que le Reichsmarschall lui parlait d'une manière très humaine,
il se rendit compte qu'il pouvait parler librement.
Il déclara au Reichsmarschall qu'à différentes reprises il n'avait pas été convenablement traité.
Le Reichsmarschall promit qu'il y mettrait ordre immédiatement et donna
des instructions à cet effet.Il demanda également à Thälmann de l'avertir
chaque fois que cette situation se reproduirait.En outre,il ordonna
qu'on fasse parvenir toutes les plaintes formulées par Thälmann. "

(TMI,IX,164-5).

Quelques jours plus tard,H.Göring confirma cette déposition
et y ajouta quelques précisions.
Interrogé par son avocat,il déclara:


Dr Stahmer:" Avez-vous surveillé le traitement des prisonniers ? "

Accusé Göring:" Naturellement,j'ai donné des instructions pour
que de telles choses (les mauvais traitements sur des internés) soient supprimées.Cela a plus ou moins eu lieu,évidemment,comme je viens de le dire.
J'ai toujours indiqué que ces faits ne devaient pas avoir lieu,parce que je voulais qu'une partie de ces hommes fût gagnée à notre cause. "

Dr Stahmer:" Avez-vous agi,lorsque vous avez eu connaissance
de ces excès ? "


Accusé Göring:" Je ne me suis occupé des camps de concentration
que jusqu'au printemps 1934,il y en avait deux ou trois en Prusse.
Le témoin Körner a déjà mentionné le cas de Thälmann.
Je voudrais en parler brièvement,car c'est le plus important,étant donné
que Thälmann était le chef du parti communiste.
Je ne puis plus indiquer aujourd'hui qui m'a fait remarquer que Thälmann
avait été frappé.
Sans avoir été informé par la voie hiérarchique et par les services compétents
je l'ai fait venir immédiatement chez moi,dans mon bureau,et je l'ai
questionné en détail.Il m'a dit qu'au début surtout,il avait été frappé
au cours d'interrogatoires.
Comme le témoin qui assistait à l'entretien l'a déjà dit,j'ai alors dit
à Thälmann que je le regrettais et j'ai même ajouté:

" Mon cher Thälmann,si vous aviez eu le pouvoir,vous ne m'auriez pas frappé,
mais vous m'auriez immédiatement coupé la tête. ",et il a acquiescé.
Je lui ai dit ensuite qu'à l'avenir si quelque acte du même genre se reproduisait
contre lui ou contre d'autres,il devrait me le communiquer immédiatement.
Je ne pouvais pas être toujours là,mais ce n'était pas par ma volonté que
ces actes de cruauté avaient été commis.
Pour expliquer ce cas,qui était un cas typique,je veux insister sur le fait que,
plus tard,la femme de Thälmann vint me demander du secours et que j'ai répondu immédiatement à sa lettre.
J'ai,à ce moment-là également,et je pourrai le prouver,financièrement aidé
des familles d'internés autant qu'il fut nécessaire.
A cette occasion,je voudrais citer les camps de concentration "officieux ",
dont on a parlé et qui tombent sous le coup du redressement des abus.
Tout d'abord,je les ai ignorés,puis on m'a cité un tel camp dans les environs
de Stettin.
Il avait été créé par Karpfenstein,ancien Gauleiter de Poméranie.
J'ai immédiatement fermé ce camp.Mon avocat se souviendra que,
indépendamment de moi,il a reçu à ce sujet,pendant le Procès
,des renseignements d'un interné que je ne connaissais pas du tout.
J'ai fait poursuivre par le procureur général les coupables qui s'étaient permis
des actes de cruauté et les ai fait traduire devant un tribunal,ce qui,
peut être prouvé.Karpfenstein fut expulsé du Parti.
Un second camp fut découvert à Breslau,il avait été créé par Heines.
Je ne sais pas ce qui s'y est passé.En tout cas,c'était un camp que
je n'avais pas autorisé.
Je l'ai immédiatement fermé,dissous.Heines était un des collaborateurs
les plus intimes de Röhm,dont je parlerai ultérieurement.
Autant que je me souvienne,je ne puis plus indiquer l'endroit exact
des environs de Berlin où existait un autre camp de concentration non autorisé,institué secrètement par le chef des SA de Berlin,Ernst,
que j'ai toujours soupçonné d'actes de cruauté.
Il a également été fermé et Ernst était l'un de ces personnages troubles
qui furent éliminés lors du putsch de Röhm.
Nous avons la possibilité d'interroger des internés des camps de concentration
de cette époque,1933,début 1934,afin de savoir si,à ce moment,se passait
ce qui eut lieu ultérieurement. "


Dr Stahmer:" Avez-vous,après la consolidation du pouvoir,
libéré beaucoup de prisonniers internés et à quel moment ? "


Accusé Göring:" Pour les fêtes de Noël 1933,j'avais ordonné
que fussent libérés les cas les moins dangereux ou ceux dont on avait
l'impression qu'ils étaient adaptés à leur situation nouvelle.
Je crois qu'on avait déterminé le chiffre de 5 000.
Je répétai ce geste en novembre 1934,avec 2 000 internés.
J'insiste sur le fait qu'il s'agissait que de la Prusse.
A ce moment,si mes souvenirs sont exacts,mais je ne puis le dire exactement,
un camp fut dissous ou du moins provisoirement fermé.
C'était à une époque où personne ne soupçonnait que les camps
deviendraient l'objet d'une enquête judiciaire internationale. "

(TMI,IX,281-3).


Le vol du portail de Dachau traumatise l'Allemagne Surviv10



Très peu de prisonniers politiques.


Ces dernières considérations m'amènent à citer des chiffres connus.
A Nuremberg,l'avocat de la Gestapo rappela sans être contredit
qu'en 1939,dans les camps, il y avait 20 000 personnes en détention
dite " de protection ",dont la moitié environ étaient des " politiques ",
les autres étant des détenus de droit commun (criminels,voleurs,violeurs...)
(TMI,XXI,548).

A la même époque,sur les 300 000 personnes qui se trouvaient
en prison,le dixième y était pour des délits dits politiques (Id).
On arrive à un total de (10 000 + 30 000=) 40 000 détenus
"politiques" sur une population totale d'environ 80 millions
de personnes,c'est-à-dire 0,05% de la population.
Comme dictature,on fait mieux...

Les réfractaires n'étaient pas tous en prison.


Allons plus loin en damettant que ces chiffres aient été sous-évalués.
Multiplions-les arbitrairement par 5 ( + 500 %).
Supposons qu'en 1939,il y aurait eu non pas 40 mais 200 000 détenus
politiques en Allemagne.
Comparons cette estimation aux résultats officiels de plébiscite
du 19 août 1934,lorsque la population allemande fut invitée à se prononcer
sur la loi du 2 août 1934 qui fusionnait les pouvoirs du président
du Reich avec ceux du chancelier.
A l'époque,il y eut 4 294 654 votes " non " et
872 296 bulletins blancs ou nuls.
Soit 5 166 950 personnes qualifiées de "réfractaires
au régime national-socialiste.*
Jean Daluces ajoute que d'après les " nazis eux-mêmes ",
"un plébiciste sans pression et sans manoeuvre où le vote secret
aurait été intégralement respecté pouvait donner,pour l'ensemble du pays,
de 30 à 40 % de NON au lieu de 12 % "
**

Là encore admettons.On en déduit qu'en 1934,il y aurait eu non pas 5,
mais environ 15 millions de " réfractaires" au régime hitlérien.
Par conséquent,si,vraiment,les milliers d'agents de la Gestapo
(policiers,mouchards..) avaient impitoyablement traqué et envoyé
dans des camps les opposants,même individuels,les personnes détenues
en 1939 dans les prisons et surtout dans les camps se seraient comptées
par millions (et dans ce cas,il aurait effectivement fallu des vingtaines
de camps de concencration).
Or,nous avons vu que même faisant subir aux chiffres officiels
une augmentation de 500 %(ce qui n'est pas rien),on arrive
à 200 000 détenus " politiques ".
Là encore,la conclusion s'impose d'elle-même:
le IIIè Reich ne fut pas la dictature que l'on présente aujourd'hui.


* " Plus de cinq millions de réfractaires en dépit de toute la pression
officielle "
(Voy.Albert Rivaud,Le relèvement de l'Allemagne 1918-1938
(Librairie Armand Colin,1939,p.243)

** Voy.J.Daluces,Le Troisième Reich(éd.André Martel,1950,p.138).



Les aveux d'un syndicaliste français.


Contrairement à ce que prétend cette légende enracinée,l'hitlérisme
ne s'est pas imposé en Allemagne par la terreur.
En juin 1933,la revue Esprit,que personne ne pourra soupçonner
de sympathies " nazies ",publia l'article capital d'un ouvrier français
communisant qui venait de passer 4 années dans les mileux syndicalistes allemands.
Sur le ton de l'intense déception,l'auteur,un certain Pierre Robert,
constatait que la Révolution nationale-socialiste s'effectuait
" sans résistance,sans bataille ":


" Des organisations entières,des organisations géantes se sont effondrées,
d'autres ont été accaparées par l'ennemi.Tout cela sans résistance,
sans batailles. "

(Voy.Esprit,1er juin 1933,p.298).


Le cas des syndicats socialistes.


Concernant les " syndicats libres à tendance socialiste ",P.Robert
rappelait qu'au début de l'année 1933,

" ils comptaient encore quatre millions de membres " (p.299),
ce qui leur donnait une force certaine.
Mais,poursuivait-il,les chefs avaient été

" aveuglés par quelques succès:
un relèvement du standard de vie des ouvriers pendant la période dite
de prospérité
(avant 1929) " (p.300):

" Ils n'avaient déjà pas beaucoup les qualités propres à un lutteur de classe.
Ils les perdirent alors complètement.Ils s'assirent dans leur fonction.
On avait de merveilleux salaires.La fonction de secrétaire de syndicat
devint une profession.
La mesquinerie,l'égoïsme prirent souvent la place de l'idéal.
On devint bien des fois des bureaucrates finis.
(pp.300-1).
En conséquence,ces syndicats n'étaient plus aptes à la lutte sociale.
P.Robert écrit:


La catastrophe arrive.Hitler reçut le pouvoir et commença à prendre
des mesures décisives contre la classe ouvrière (sic !).
Les syndicats,au lieu d'essayer de faire quelque chose,de sauver
au moins l'honneur du mouvement ouvrier,lancèrent des déclarations
affirmant leur volonté de collaboration avec le nouveau régime:

" Les syndicats sont d'avis que chaque gouvernement allemand se doit
de reconnaître l'efficacité nationale des syndicats dont nous sommes fiers.
Leur histoire est la mobilisation de forces populaires qui n'étaient pas unies
pour l'édification d'un ordre social nouveau,créant ainsi la base spirituelle
et juridique pour l'unité intérieure de la nation.
La valeur de ce travail d'éducation se fit sentir d'une manière sensible
dans la période si difficile de la guerre mondiale.
" Le Comité (...) salue le premier mai 1933 comme la fête légale du travail
national et demande à ses membres....de participer solennellement
aux fêtes organisées par le gouvernement. "


Pourquoi ces déclarations honteuses ?
Pour deux raisons.
Certains chefs syndicalistes ont pensé devoir sauver les droits des syndiqués
en ce qui concerne les mutualités,assurances vieillesse,maladies,
pour lesquelles ces derniers ont payé pendant des années et des années
de fortes cotisations.
Un militant responsable me disait:

" Nous voulons être assurés que ces droits ne soient pas anéantis.
Pense à ces ouvriers qui comptent sur leurs assurances.
Nous essayons de ne pas mécontenter le gouvernement,de l'influencer
dans ses décisions relatives à la question syndicale.
" Nous voulons que l'organisation unique,que nous aurons sans doute,
reprenne tous ces droits de nos membres,que ces fortunes ne soient pas
gaspillées aux quatre vents.
"

Il y a une autre raison.

Beaucoup de chefs et de secrétaires de syndicats,ont voulu faire l'impossible
pour conserver leur place si bien rétribuée.
Un avocat d'une grande ville allemande qui représentait les syndicats
devant les tribunaux racontait récemment comment depuis quelques temps
son bureau était assiégé par des permanents de syndicats.
Ils veulent des conseils:
" Que dois-je faire pour avoir mon salaire le plus longtemps possible ?
Dois-je partir maintenant et me faire donner une indemnité
représentant un salaire de six mois ou dois-je rester,signer un contrat
me garantissant un traitement pendant une année ? "


Il savait
,ajoutait-il, que les syndicats étaient pleins de bureaucrates
n'ayant que l'idéal de leur porte-monnaie. Mais à ce point...
(pp.302-3).



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