Le Système a-t-il déjà choisi Sarkozy pour 2017 ?
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Le Système a-t-il déjà choisi Sarkozy pour 2017 ?
Le Système a-t-il déjà choisi Sarkozy pour 2017 ?
par Jérôme Bourbon
Éditorial du Rivarol n° 3155 - 18 septembre 2014
LES PEUPLES ont la mémoire courte.
Cet adage est plus vrai que jamais à notre époque où la démocratie élective
et les media audiovisuels anesthésient complètement l’opinion.
Il faut en effet se rendre à l’évidence :
- si une élection présidentielle avait lieu dans les semaines qui viennent,
tout laisse à penser que Nicolas Sarkozy en sortirait grand vainqueur.
Par ailleurs, selon un sondage Harris Interactive pour LCP, les sympathisants UMP
sont 58 % à souhaiter la victoire de l’ancien chef de l’Etat à la primaire de 2016,
loin devant Alain Juppé (28 %).
Qu’il semble loin désormais le temps où l’antisarkozysme était massif en France
et où le compagnon de Carla Bruni battait des records d’impopularité !
Hollande, en deux ans, a réussi à redonner du crédit à son prédécesseur
tant sa présidence est calamiteuse sur tous les plans.
Considérant que ce qui leur arrive est à chaque fois pire, les Français ont tendance à regretter leurs dirigeants passés quand bien même ils en furent très mécontents
lorsqu’ils étaient au pouvoir.
François Mitterrand n’a ainsi jamais été aussi populaire que sous les deux cohabitations,
avec Chirac puis avec Balladur car, aux yeux des électeurs, il n’était alors plus responsable
de la politique qui était menée.
La cohabitation est d’ailleurs une machine à faire réélire le président de la République
qui bénéficie à peu de frais d’une totale impunité aux yeux du grand public puisque
le gouvernement est alors conduit par un parti opposé à celui de l’Elyséen.
C’est ainsi que Mitterrand en 1988 et Chirac en 2002 purent se faire réélire
dans un fauteuil sans qu’ils le méritent nullement.
FORT de ce précédent, Nicolas Sarkozy, malgré les casseroles tintinnabulantes qu’il traîne derrière lui, a décidé de jeter toutes ses forces dans la bataille et de refaire
son grand retour en politique.
Il doit officialiser ces jours-ci sa candidature à la présidence de l’UMP.
Personne ne doute qu’il réussira a priori haut la main ce pari, les deux candidats déclarés,
Bruno Le Maire et Hervé Mariton, ne faisant pas le poids.
La présidence de l’UMP (dont il devrait changer le nom, pour faire oublier un passé
peu glorieux) sera un atout non négligeable, l’expérience montrant qu’il est nécessaire
de diriger un grand parti pour accéder à la magistrature suprême.
L’une des raisons majeures de l’échec à la présidentielle de Raymond Barre en 1988
et d’Edouard Balladur en 1995, c’est qu’ils n’étaient pas soutenus par un puissant
et redoutable appareil fonctionnant comme un rouleau compresseur à l’instar du RPR de Chirac.
Suite de l’éditorial de Jérôme Bourbon dans Rivarol, disponible le 18 septembre 2014.
Site du journal Rivarol
http://www.rivarol.com/Rivarol.html
par Jérôme Bourbon
Éditorial du Rivarol n° 3155 - 18 septembre 2014
LES PEUPLES ont la mémoire courte.
Cet adage est plus vrai que jamais à notre époque où la démocratie élective
et les media audiovisuels anesthésient complètement l’opinion.
Il faut en effet se rendre à l’évidence :
- si une élection présidentielle avait lieu dans les semaines qui viennent,
tout laisse à penser que Nicolas Sarkozy en sortirait grand vainqueur.
Par ailleurs, selon un sondage Harris Interactive pour LCP, les sympathisants UMP
sont 58 % à souhaiter la victoire de l’ancien chef de l’Etat à la primaire de 2016,
loin devant Alain Juppé (28 %).
Qu’il semble loin désormais le temps où l’antisarkozysme était massif en France
et où le compagnon de Carla Bruni battait des records d’impopularité !
Hollande, en deux ans, a réussi à redonner du crédit à son prédécesseur
tant sa présidence est calamiteuse sur tous les plans.
Considérant que ce qui leur arrive est à chaque fois pire, les Français ont tendance à regretter leurs dirigeants passés quand bien même ils en furent très mécontents
lorsqu’ils étaient au pouvoir.
François Mitterrand n’a ainsi jamais été aussi populaire que sous les deux cohabitations,
avec Chirac puis avec Balladur car, aux yeux des électeurs, il n’était alors plus responsable
de la politique qui était menée.
La cohabitation est d’ailleurs une machine à faire réélire le président de la République
qui bénéficie à peu de frais d’une totale impunité aux yeux du grand public puisque
le gouvernement est alors conduit par un parti opposé à celui de l’Elyséen.
C’est ainsi que Mitterrand en 1988 et Chirac en 2002 purent se faire réélire
dans un fauteuil sans qu’ils le méritent nullement.
FORT de ce précédent, Nicolas Sarkozy, malgré les casseroles tintinnabulantes qu’il traîne derrière lui, a décidé de jeter toutes ses forces dans la bataille et de refaire
son grand retour en politique.
Il doit officialiser ces jours-ci sa candidature à la présidence de l’UMP.
Personne ne doute qu’il réussira a priori haut la main ce pari, les deux candidats déclarés,
Bruno Le Maire et Hervé Mariton, ne faisant pas le poids.
La présidence de l’UMP (dont il devrait changer le nom, pour faire oublier un passé
peu glorieux) sera un atout non négligeable, l’expérience montrant qu’il est nécessaire
de diriger un grand parti pour accéder à la magistrature suprême.
L’une des raisons majeures de l’échec à la présidentielle de Raymond Barre en 1988
et d’Edouard Balladur en 1995, c’est qu’ils n’étaient pas soutenus par un puissant
et redoutable appareil fonctionnant comme un rouleau compresseur à l’instar du RPR de Chirac.
Suite de l’éditorial de Jérôme Bourbon dans Rivarol, disponible le 18 septembre 2014.
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