Ne jetez pas Nicolas Sarkozy en prison !
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Ne jetez pas Nicolas Sarkozy en prison !
Ne jetez pas Nicolas Sarkozy en prison !
Je vais être très clair :
je n’apprécie guère l’ancien président de la République.
Je n’ai aucune sympathie à l’endroit de l’homme du discours de Dakar, qui osa en ce 26 juillet 2007 prétendre que « l’Homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire ».
Mais aussi du très guerrier discours de Grenoble à la suite duquel plus de 100 000 personnes descendirent dans la rue contre « la xénophobie et la politique du pilori ».
Je n’éprouve aucune compassion pour cet homme qui se pose aujourd’hui en victime d’une justice « instrumentalisée » mais qui n’a eu de cesse pendant dix ans d’utiliser les faits divers à des fins démagogiques et politiques, qui a fait de la sécurité son « ADN politique », ou encore qui a lamentablement échoué à enrayer la hausse exponentielle de la pauvreté et des inégalités dans notre pays.
Je ne peux pourtant concevoir qu’il soit un jour détenu dans l’une de nos 191 prisons pour les faits très graves qui lui sont aujourd’hui reprochés.
Quoi que ................pourquoi pas la justice est la même pour tous ... n'est-ce pas ?
Cela n’aura échappé à personne (sauf à ses fans endoctrinés )), Nicolas Sarkozy a aujourd’hui beaucoup d'ennuis judiciaires.
Mis en examen pour des faits de corruption active, trafic d’influence actif et recel de violation du secret professionnel, il encourt une peine de dix ans de prison. j'en oublie certainement ( affaire Tapie ... Financement par Khadafi.... )
Si l’avocat Eric Dupond-Moretti considère « choquante » la garde à vue de l’ancien président de la République, la peine encourue par ce dernier l’est assurément autant.
Comment en effet expliquer que notre Code pénal prévoit qu’une si lourde sanction puisse être prononcée à l’endroit d’une personne n’ayant ni porté atteinte à l’intégrité physique de quiconque, ni mis en danger la vie d’autrui ?
La prison, solution contre-productive ?
Si la France a aujourd’hui un problème avec sa classe, elle a résolument – elle n’est pas la seule dans ce cas là – un problème avec la place qu’occupe la prison dans son arsenal punitif.
Le fait même de savoir que Nicolas Sarkozy n’écopera jamais de cette peine, quand bien même il serait reconnu coupable des faits qui lui sont aujourd’hui reprochés, ne le démentira pas.
A quoi sert au juste la prison dans notre pays ? A punir, c’est là une évidence. Et c’est d’ailleurs sa fonction première.
Les prisons françaises remplissent doublement cette fonction : par la privation de liberté mais aussi en imposant aux personnes détenues des conditions de vie indignes, pour lesquelles la France a été plusieurs fois condamnée par les instances nationales et internationales.
Pourtant, est-il encore utile et nécessaire de rappeler qu’il existe d’autres types de sanctions pénales (interdictions, amendes, confiscations...), bien moins coûteuses pour le contribuable et très certainement plus efficace dans le but poursuivi ?
La prison a également pour vocation de protéger la société, en mettant à l’écart les individus que l’on considère « dangereux ». Mais cette fonction s’impose-t-elle à l’égard de toutes les personnes détenues ?
La grande diversité des infractions pouvant amener à l’enfermement et l’importante proportion de courtes peines prononcées dans l’ensemble des condamnations permettent d’en douter. Enfin, la prison doit dissuader. Or plusieurs études ont montré qu’un séjour en prison n’est pas une condition suffisante pour éviter la récidive et font même apparaître cette solution comme contre-productive.
Projet de réforme pénale
Dans son rapport remis au Premier ministre le 20 février 2013, le jury de la conférence de consensus sur la prévention de la récidive recommandait au gouvernement « de changer de perspective et de réduire le nombre d’incriminations passibles d’une peine d’emprisonnement ».
Il invitait également le législateur a « reconsidérer la place que notre société doit attribuer à l’intervention pénale » et à imaginer « d’autres modes de régulation, civile ou administrative ».
En somme : adopter une politique réductionniste en opérant un virage à 180° avec l’ère sécuritaire des années Sarkozy. Non par angélisme mais par pragmatisme et par souci d’efficacité dans la lutte contre la récidive et l’exclusion.
Car de l’aveu même de l’administration pénitentiaire, la prison échoue lamentablement à prévenir la commission de nouvelles infractions.
Et ce n’est pas le lieu ici de répéter ces évidences : l’incarcération rend fou, rend malade, rend dur et avide. Personne n’a jamais relevé le défi de dire le contraire.
Le 26 juin dernier, le Sénat a adopté, après l’avoir modifiée, le projet de réforme pénale du gouvernement en faisant de la contrainte pénale, mesure phare du texte de la Garde des Sceaux Christiane Taubira, la peine principale pour une série de délits pour lesquels de courtes peines de prison sont actuellement encourues et qui n’impliquent pas de violence aux personnes.
C’est un premier pas courageux et encourageant. Il ne reste plus qu’à espérer que cette avancée survive à la Commission mixte paritaire (CPM) à qui revient la lourde tache d’harmoniser à partir du 8 juillet prochain les textes très différents adoptés à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Je vais être très clair :
je n’apprécie guère l’ancien président de la République.
Je n’ai aucune sympathie à l’endroit de l’homme du discours de Dakar, qui osa en ce 26 juillet 2007 prétendre que « l’Homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire ».
Mais aussi du très guerrier discours de Grenoble à la suite duquel plus de 100 000 personnes descendirent dans la rue contre « la xénophobie et la politique du pilori ».
Je n’éprouve aucune compassion pour cet homme qui se pose aujourd’hui en victime d’une justice « instrumentalisée » mais qui n’a eu de cesse pendant dix ans d’utiliser les faits divers à des fins démagogiques et politiques, qui a fait de la sécurité son « ADN politique », ou encore qui a lamentablement échoué à enrayer la hausse exponentielle de la pauvreté et des inégalités dans notre pays.
Je ne peux pourtant concevoir qu’il soit un jour détenu dans l’une de nos 191 prisons pour les faits très graves qui lui sont aujourd’hui reprochés.
Quoi que ................pourquoi pas la justice est la même pour tous ... n'est-ce pas ?
Cela n’aura échappé à personne (sauf à ses fans endoctrinés )), Nicolas Sarkozy a aujourd’hui beaucoup d'ennuis judiciaires.
Mis en examen pour des faits de corruption active, trafic d’influence actif et recel de violation du secret professionnel, il encourt une peine de dix ans de prison. j'en oublie certainement ( affaire Tapie ... Financement par Khadafi.... )
Si l’avocat Eric Dupond-Moretti considère « choquante » la garde à vue de l’ancien président de la République, la peine encourue par ce dernier l’est assurément autant.
Comment en effet expliquer que notre Code pénal prévoit qu’une si lourde sanction puisse être prononcée à l’endroit d’une personne n’ayant ni porté atteinte à l’intégrité physique de quiconque, ni mis en danger la vie d’autrui ?
La prison, solution contre-productive ?
Si la France a aujourd’hui un problème avec sa classe, elle a résolument – elle n’est pas la seule dans ce cas là – un problème avec la place qu’occupe la prison dans son arsenal punitif.
Le fait même de savoir que Nicolas Sarkozy n’écopera jamais de cette peine, quand bien même il serait reconnu coupable des faits qui lui sont aujourd’hui reprochés, ne le démentira pas.
A quoi sert au juste la prison dans notre pays ? A punir, c’est là une évidence. Et c’est d’ailleurs sa fonction première.
Les prisons françaises remplissent doublement cette fonction : par la privation de liberté mais aussi en imposant aux personnes détenues des conditions de vie indignes, pour lesquelles la France a été plusieurs fois condamnée par les instances nationales et internationales.
Pourtant, est-il encore utile et nécessaire de rappeler qu’il existe d’autres types de sanctions pénales (interdictions, amendes, confiscations...), bien moins coûteuses pour le contribuable et très certainement plus efficace dans le but poursuivi ?
La prison a également pour vocation de protéger la société, en mettant à l’écart les individus que l’on considère « dangereux ». Mais cette fonction s’impose-t-elle à l’égard de toutes les personnes détenues ?
La grande diversité des infractions pouvant amener à l’enfermement et l’importante proportion de courtes peines prononcées dans l’ensemble des condamnations permettent d’en douter. Enfin, la prison doit dissuader. Or plusieurs études ont montré qu’un séjour en prison n’est pas une condition suffisante pour éviter la récidive et font même apparaître cette solution comme contre-productive.
Projet de réforme pénale
Dans son rapport remis au Premier ministre le 20 février 2013, le jury de la conférence de consensus sur la prévention de la récidive recommandait au gouvernement « de changer de perspective et de réduire le nombre d’incriminations passibles d’une peine d’emprisonnement ».
Il invitait également le législateur a « reconsidérer la place que notre société doit attribuer à l’intervention pénale » et à imaginer « d’autres modes de régulation, civile ou administrative ».
En somme : adopter une politique réductionniste en opérant un virage à 180° avec l’ère sécuritaire des années Sarkozy. Non par angélisme mais par pragmatisme et par souci d’efficacité dans la lutte contre la récidive et l’exclusion.
Car de l’aveu même de l’administration pénitentiaire, la prison échoue lamentablement à prévenir la commission de nouvelles infractions.
Et ce n’est pas le lieu ici de répéter ces évidences : l’incarcération rend fou, rend malade, rend dur et avide. Personne n’a jamais relevé le défi de dire le contraire.
Le 26 juin dernier, le Sénat a adopté, après l’avoir modifiée, le projet de réforme pénale du gouvernement en faisant de la contrainte pénale, mesure phare du texte de la Garde des Sceaux Christiane Taubira, la peine principale pour une série de délits pour lesquels de courtes peines de prison sont actuellement encourues et qui n’impliquent pas de violence aux personnes.
C’est un premier pas courageux et encourageant. Il ne reste plus qu’à espérer que cette avancée survive à la Commission mixte paritaire (CPM) à qui revient la lourde tache d’harmoniser à partir du 8 juillet prochain les textes très différents adoptés à l’Assemblée nationale et au Sénat.
vasco- Nouveau
- Messages : 23
Date d'inscription : 20/01/2014
Age : 67
Re: Ne jetez pas Nicolas Sarkozy en prison !
Contrairement au maréchal Pétain qui sauva la France en 1917 et en 1940,
il n'ira pas en prison, tout comme ses copains : Chirac ou Juppé !
Les loups ne se mangent pas entre eux....
il n'ira pas en prison, tout comme ses copains : Chirac ou Juppé !
Les loups ne se mangent pas entre eux....
Jean Bart- Administrateur
- Messages : 4868
Date d'inscription : 12/08/2013
Age : 79
Localisation : Braunau/Inn (Autriche)
Re: Ne jetez pas Nicolas Sarkozy en prison !
Jean Bart a écrit:Contrairement au maréchal Pétain qui sauva la France en 1917 et en 1940,
il n'ira pas en prison, tout comme ses copains : Chirac ou Juppé !
Les loups ne se mangent pas entre eux....
C'est fort dommage !
vasco- Nouveau
- Messages : 23
Date d'inscription : 20/01/2014
Age : 67
Re: Ne jetez pas Nicolas Sarkozy en prison !
"Les loups ne se mangent pas entre eux...."
Sauf quand l'un d'entre eux est blessé. Et cela me semble être le cas.
Sauf quand l'un d'entre eux est blessé. Et cela me semble être le cas.
Georges- Impétrant
- Messages : 598
Date d'inscription : 23/06/2013
Age : 76
Localisation : Normandie (Orne)
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Re: Ne jetez pas Nicolas Sarkozy en prison !
Georges a écrit:"Les loups ne se mangent pas entre eux...."
Sauf quand l'un d'entre eux est blessé. Et cela me semble être le cas.
As-tu un exemple d'un loup blessé mangé par sa meute ?
Jean Bart- Administrateur
- Messages : 4868
Date d'inscription : 12/08/2013
Age : 79
Localisation : Braunau/Inn (Autriche)
Re: Ne jetez pas Nicolas Sarkozy en prison !
Jean Bart a écrit:Georges a écrit:"Les loups ne se mangent pas entre eux...."
Sauf quand l'un d'entre eux est blessé. Et cela me semble être le cas.
As-tu un exemple d'un loup blessé mangé par sa meute ?
C'est rare, mais il y a eu des cas reconnus, comme il est rare que le loup s'attaque à l'homme.
Georges- Impétrant
- Messages : 598
Date d'inscription : 23/06/2013
Age : 76
Localisation : Normandie (Orne)
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Re: Ne jetez pas Nicolas Sarkozy en prison !
Georges a écrit:Jean Bart a écrit:Georges a écrit:"Les loups ne se mangent pas entre eux...."
Sauf quand l'un d'entre eux est blessé. Et cela me semble être le cas.
As-tu un exemple d'un loup blessé mangé par sa meute ?
C'est rare, mais il y a eu des cas reconnus, comme il est rare que le loup s'attaque à l'homme.
Au premier degré Sarkozy est le loup blessé .....
vasco- Nouveau
- Messages : 23
Date d'inscription : 20/01/2014
Age : 67
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