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1er juillet 1974 : mort de Juan Peron.

2 participants

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 1er juillet 1974 : mort de Juan Peron. Empty 1er juillet 1974 : mort de Juan Peron.

Message par Jean Bart Mar 1 Juil - 6:01

1er juillet 1974 :
mort de Juan Peron.



 1er juillet 1974 : mort de Juan Peron. Juan-p10

Juan Domingo Perón est né le 8 octobre 1895 à Lobos.

Il entre à l’école militaire à l’âge de 10 ans, puis au Collège militaire de la nation
quatre ans plus tard, en 1910.
Il en ressort à 20 ans, progressant rapidement dans la hiérarchie.

Vers la fin des années 1930 il est observateur militaire dans l’Italie fasciste.
Lors de son séjour, il assiste à des cours de philosophie politique et intègre
les conceptions fascistes et corporatistes dans son idéologie déjà marquée
par l’antilibéralisme, le nationalisme économique et  l’anti-impérialisme.

Héritier surtout de la vision de la doctrine sociale de l’Église, qui demande la conciliation
des intérêts des patrons et des ouvriers et condamne le libéralisme et le capitalisme
comme philosophies de vie,
Perón est déjà partisan de la création d’une forme
de corporatisme catholique à l’instar de ce que le franquisme et l’Estado Novo de Salazar,
au Portugal, mettent en place à cette époque.

Le 4 juin 1943, il est, en tant que colonel, une personnalité significative
dans le coup d’État militaire organisé contre le gouvernement civil
de Ramón Castillo par le GOU,le « Groupe des Officiers Unis »,
un groupe secret à l’intérieur de l’armée.
Initialement secrétaire-adjoint à la guerre sous le général Pedro Ramírez,
il devient secrétaire au travail et à la santé en novembre 1943,  
puis vice-président et secrétaire à la guerre sous le général Edelmiro Julian Farrell
en février 1944.

Il se marie avec María Eva Duarte, le 10 décembre 1945  qui devient rapidement
extrêmement populaire.
Surnommée Evita, elle contribue à attirer davantage de soutien des milieux ouvriers
(les descamisados ou « va nu-pieds ») et des femmes envers le régime.

 1er juillet 1974 : mort de Juan Peron. Evita_10
(Evita)
politique en faveur des ouvriers et la manifestation de ses ambitions personnelles l’opposent
à une partie des militaires appuyée par les grands propriétaires terriens.
Perón est poussé à la démission le 9 octobre 1945.
Il est arrêté peu après, mais des manifestations de masse organisées par le syndicat CGT
et par sa femme Evita poussent ses geôliers à le relâcher le 17 octobre 1945
après une manifestation de plusieurs centaines de milliers de personnes (les descamisados) dans la place principale de la capitale, la Plaza de Mayo.
Événement fondateur du péronisme, ce jour, commémoré par la suite,
prend le nom du « Jour de la loyauté ».

Malgré l’opposition ouverte des États-Unis (et l’ingérence dans la campagne électorale
de l’ambassadeur US Spruille Braden aidé de son assistant Gustavo Duran) ,
le soutien populaire dont il bénéficie alors lui permet d’emporter la présidence
avec 56 % des suffrages lors des élections du 24 février 1946.
Le péronisme se définit alors en tant que « justicialisme »,
mélange de nationalisme et de populisme.
Perón appuie les revendications sociales et ouvrières, et rejette la tutelle américaine
ou britannique tout en cherchant à engager le pays vers une modernisation.

Son mode de gouvernement est  rapproché par ses adversaires du fascisme,
notamment par son culte de la personnalité.
Toutefois, à la différence majeure du fascisme, le régime péroniste maintient le multipartisme.
Il est plébiscité de façon permanente entre 1945 et 1955 à travers des élections
présidentielles, régionales ou municipales qui confirment presque tous les deux ans
l’appui massif des électeurs au régime.
La constitution est respectée tout comme la séparation entre les pouvoirs exécutif,
législatif et judiciaire.

 1er juillet 1974 : mort de Juan Peron. Juan-p11

Appelé le « Conducteur » (Conductor), son pouvoir connait un succès large à l’étranger
dans le contexte de la décolonisation et de l’émancipation du Tiers-Monde via la création
du mouvement non-aligné.

Evita Péron déclare alors :
« Dieu est argentin… et c’est pourquoi il nous a envoyé Perón ».

Afin de valoriser les travailleurs, Perón va aussi mettre sur papier
la « Déclaration des droits du travailleur » le 24 février 1947.
Ce document, aussi appelé la « Décalogue du travail » comprend 10 points,
où chacun représente un droit reconnu aux travailleurs.
Selon les juristes, cette déclaration représente un idéal de société.
Ce texte, d’intérêt Justicialisme, est un intermédiaire du Communisme et du Libéralisme.
Ce document est mis sur papier et rendu officiel pour reconnaitre les droits des travailleurs.
Il est destiné aux Argentins, mais plus spécifiquement aux travailleurs qui vont voir
leurs conditions de travail changer.
Chaque partie de la déclaration explique la définition du nouveau droit énoncé
et représente les obligations qui doivent être respectées par la société,
les entreprises et les employeurs envers les travailleurs.
Des nouvelles normes sont mises en place pour améliorer les conditions de travail.

Quelques points parmi les 10 seront détaillés:

- Tout d’abord, Perón veut s’assurer que chaque travailleur possède un minimum
de besoins et de biens pour avoir une qualité de vie acceptable
et met sur pied le droit au bien-être dans la « Déclaration des Droits du travailleur » ;
« […] le minimum d’expression de concrète dans la possibilité
de disposer d’un logement, d’une tenue et d’une nourriture adéquats
[…] ».

La famille est aussi capitale pour Perón :

« […] de satisfaire sans angoisse ses besoins et ceux de sa famille […] ».
L’importance de cette valeur mènera à la déclaration solennelle des « Droits de la Famille »
et sera le sujet de nombreux articles dans la Constitution de 1949.

Dans ce document, l’État s’engage à adopter les mesures nécessaires afin de protéger
la maternité et l’enfance, des éléments uniques privilégiés par la société dans la Nation.
Aussi, l’État garantira le bien de la famille conforme à une loi sociale déterminée
et formera l’unité économique familiale, en conformité avec ce que cette loi établira.

Perón prône l’égalité comme valeur. Il désire une redistribution plus juste des richesses
et n’encourage pas le capitalisme.

Perón, sait que la richesse est une des motivations principales au travail pour l’être humain,
mais il considère toutefois que chacun devrait être récompensé en fonction du travail
et des efforts donnés.

Il pratique le dirigisme :

l’État intervient et oriente l’économie, dans le but de redistribution des ressources.

Il prononce ces paroles en 1947 :

« En nouvelle Argentine, le travail est un droit,
mais c’est aussi un devoir parce qu’il est juste
que chacun produit pour le moins ce qu’il consomme
»
.

Perón mène une politique ambitieuse d’industrialisation du pays.
En 1947, il annonce le premier plan quinquennal pour permettre le développement
des nouvelles industries nationalisées.
Il démarre aussi le programme nucléaire national.


Des militaires organisent un putsch le 16 juin 1955:

-le bombardement de la Plaza de Mayo, s’il ne réussit pas à faire tomber Perón,
fait plus de 300 morts.
Trois mois plus tard, un putsch réussi grace a l’aide de la CIA,
la dite Revolución Libertadora, renverse le général,
remplacé par le général Eduardo Lonardi.

Le nouveau régime est d’inspiration national-catholique.

Perón s’exile à tour de rôle au Paraguay, au Venezuela, au Panama,
en République dominicaine et s’installe quelque temps à Madrid.

En 1961
, il se remarie avec la chanteuse de cabaret María Estela Martínez,
qui devient sa troisième épouse et lui succédera au pouvoir en 1974
avant d’être renversée a son tour..

L’Argentine des années 1950 et années 1960 est marquée par de fréquents changements
de gouvernements (huit chefs d’État de 1955 à 1973), une faible croissance économique,
une continuelle pression sociale et deux dictatures militaires
(« Révolution libératrice » de 1955-58 et « Révolution argentine » de 1966-1973).
Les gouvernements successifs échouent à relever l’économie et à réprimer
la résistance péroniste, particulièrement forte dans les secteurs de la Jeunesse péroniste,
tandis que les formations spéciales du péronisme, soutenues par Perón
(Montoneros, Forces armées péronistes, Forces armées révolutionnaires, etc.)
se sont lancées dans la lutte armée contre la dictature de la « Révolution argentine ».

La situation sociale s’aggravant, notamment après le Cordobazo, équivalent du mai 68 français,
le général Alejandro Lanusse prent le pouvoir en mars 1971 et,
cédant à la pression populaire et politique promet de restaurer la démocratie,
en lançant le « Grand Accord National ».

 1er juillet 1974 : mort de Juan Peron. Juan-p10  

De son exil en Espagne, Perón manifeste son soutien à ses alliés de gauche.

Il revient une première fois en Argentine en novembre 1972, pour une durée d’un mois,
dans un avion affrété par la Fiat, qui en le soutenant espère qu’il puisse rétablir l’ordre nécessaire aux affaires.

Le 11 mars 1973, des élections se tiennent, mais Perón en ayant été exclu, l
es suffrages se portent sur son « remplaçant » Héctor José Cámpora, élu président.

En juin 1973
, Perón revient définitivement d’exil, dans un avion de nouveau affrété
par la Fiat, en compagnie d’Hector Campora et de Luchino Revelli-Beaumont,
directeur de Fiat-Argentine (enlevé en 1977 à Paris).

Campora démissionne en juillet 1973 ouvrant la voie à de nouvelles élections.
Perón devient président pour la troisième fois en octobre 1973 avec son épouse Isabel
comme vice-présidente.


Perón meurt le 1er juillet 1974
, moins d’un an après son retour au pouvoir
et sa femme, Isabel Martínez de Perón lui succède, mais les problèmes demeurent.
Elle est écartée du pouvoir le 24 mars 1976 par une junte militaire dirigée
par le général Jorge Rafael Videla.

Perón a été inhumé au cimetière de la Chacarita de Buenos Aires.
Sa tombe a été profanée en 1987 et ses deux mains sont volées.


 1er juillet 1974 : mort de Juan Peron. Tombe_12  

Tombe de Juan Perón au cimetière de Chacarita

Son corps a été transporté le 17 octobre 2006 à San Vicente,
à 52 km de Buenos Aires,
où Perón possédait une résidence transformée depuis en musée.



 1er juillet 1974 : mort de Juan Peron. Candle12