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15 juin 2001 : mort de Jean Souètre.

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15 juin 2001 : mort de Jean Souètre. Empty 15 juin 2001 : mort de Jean Souètre.

Message par Jean Bart Dim 15 Juin - 10:46

15 juin 2001 :
mort de Jean Souètre.


15 juin 2001 : mort de Jean Souètre. Souetr10


Jean-René Souètre est né le 15 octobre 1930 à Ayguemorte-les-Graves en Gironde.

Il embrasse très tôt la carrière militaire, à onze ans,
il est enfant de troupe à Billom puis à Autun.

Il rejoint l’Armée de l’air en 1950.
Il obtient son brevet de commandant de batterie anti-aérienne à sa sortie de l’école d’artillerie
interalliée d’Idar-Oberstein et est affecté à Mourmelon.
Sous-lieutenant en 1952, sa demande de servir en Indochine est refusée.
Sa spécialité n’y étant pas jugée utile; il se retrouve en occupation en RFA à Lahr .

Au début de la guerre d’Algérie, le groupement d’artillerie est dissout pour être remplacé
par une demi-brigade de fusilliers de l’air (DBFA) qui en 1954
est aussitôt envoyée en Afrique du nord.

En 1956
, le Lieutenant Souétre se distingue car, sans ordre,
il va dégager avec sa section des pétroliers tombés dans une embuscade :

-  il reçoit une sanction de quinze jours d’arrêt de rigueur.
C’est alors que sont créés les commandos de l’air, sur une idée du commandant de l’air
en Algérie, le général de Maricourt.
Souètre demande sa mutation dans une de ces unités.

Breveté parachutiste, Jean Souètre, qui vient de passer quelques jours au CPA 20/541,
devient l’adjoint du capitaine Fuhrer, commandant du commando parachutiste de l’air (CPA)
40/541 qui opère dans le sud oranais, l’Ouarsenis et la Kabylie.

15 juin 2001 : mort de Jean Souètre. Souetr11  

Le 13 novembre 1957
, son capitaine blessé, il se voit attribuer le commandement
du commando.
Nommé capitaine à 29 ans, il quitte le CPA « Maxime » le 12 avril 1960
pour prendre la direction du bataillon d’instruction des commandos de l’air.
Il reçoit plusieurs décorations et citations et est fait chevalier de la Légion d’honneur.

Avec audace, lors de la « Semaine des Barricades d’Alger »,
du 24 janvier au 1er février 1960, il affirme ses propres idées concernant
la politique à suivre en Algérie.
En décembre, il est muté hors des commandos et envoyé en métropole après le voyage
du général De Gaulle, lors duquel il a par trop manifesté ses fortes convictions
« Algérie française ».


15 juin 2001 : mort de Jean Souètre. Tramon10
(Tramoni et Souétre)

Surnommé par ses proches le « Robin des Bois de l’Ouarsenis »,
il revient en Algérie en février 1961, à Bouguirat, dans l’arrière-pays de Mostaganem,
afin de créer un maquis de résistance pour l’Algérie française.
Arrêté peu après, il est libéré lors du soulèvement des généraux.

De nouveau arrêté, jugé, condamné, il est interné au camp de Saint-Maurice-l’Ardoise.
Le 20 janvier 1962, son mariage dans ce camp avec Josette Marcailhou d’Aymeric,
cousine de René Villard,  cause un petit scandale :

- en effet, la cérémonie a lieu en présence du commandant-adjoint de la IXe Région militaire,
le général Clément.
Cela fait d’autant plus scandale que Paris Match en publie le reportage !

Dans la nuit du 18 au 19 février 1962, Jean Souètre, avec dix-sept complices,
s’évade de l’« Ardoise » grâce à un tunnel de 35 mètres de long ; il passe en Espagne.

De nouveau en Algérie, il est un des responsable de l’OAS pour l’Oranie
en tant que membre du directoire révolutionnaire.
Condamné à mort par contumace, il est contraint à la clandestinité.

Après juin 1962 et sa condamnation, Jean Souètre vit en Espagne.
En 1966, il est conseiller de Moïse Tshombe, président en exil en Espagne.
Durant les combats de juillet 1967 au Katanga, il est aux côtés de Bob Denard.
Puis, toujours en Afrique, il est à la tête d’un groupe en Angola.
Avec les autres membres de l’OAS, Jean Souètre est amnistié en 1968.
Il prend alors jusqu’en 1971 la direction d’une société basée à Majorque, aux îles Baléares
puis revient en France, plus précisément aux Antilles, où il est fondé de pouvoir
d’une sucrerie de Martinique.

De retour en métropole en 1975
, Jean Souètre appartient au comité de direction
du casino de Divonne-les-Bains jusqu’à son décès.

En 1977, la publication d’un document de la CIA lance une polémique
sur l’éventuelle participation de Jean Souètre à l’assassinat de John F. Kennedy.
Ce document évoque en effet « sa » présence à Dallas le vendredi 22 novembre 1963.
Dix-huit heures après la mort du président américain, un Français est arrêté à Fort Worth
puis expulsé des États-Unis. La note précise :
« le sujet est soupçonné d’être un capitaine déserteur de l’armée française
et activiste de l’OAS
».

Le journaliste Steve Rivele découvre plus tard, en 1988, que Jean Souètre
a un « ennemi » ancien :  Michel Mertz.
Employé par les services secrets français pour infiltrer l’OAS avant de tremper
dans des affaires de trafic de drogue, celui-ci aurait usurpé l’identité de Jean Souètre.
Ce dernier reconnaît d’ailleurs que Mertz avait déjà eu l’habitude de se servir de son nom
comme pseudonyme, pour éventuellement le compromettre.
Il est évident donc que le véritable Jean Souètre ne se soit pas trouvé à Dallas
ce 22 novembre 1963.
Le journaliste d’investigation français William Reymond, pense que le SDECE
a voulu fabriquer
« de toutes pièces la présence de Souètre,
détenant ainsi un moyen de pression sur l’OAS
. »


Dès son retour en métropole, il devient membre du Front National
et un pilier de la fédération de Savoie ou il se présente régulièrement aux élections.


Le capitaine Souètre s’éteint le 15 juin 2001 à Annemasse.


15 juin 2001 : mort de Jean Souètre. Candle31