23 mai 1900 : naissance de Hans Frank.
2 participants
Page 1 sur 1
23 mai 1900 : naissance de Hans Frank.
23 mai 1900 :
naissance de Hans Frank.
Hans Frank est le fils de Karl Frank (1869 - 1945), juriste, et de Magdalena Buchmaier.
Il avait un frère aîné, Karl Frank junior, marié à Amanda Berta Böhmer,
mort en 1916 lors de la Grande guerre et une sœur plus jeune, Elisabeth Lilly Frank,
plus tard mariée avec le Dr Walter Scheltze.
En 1919, il est encore étudiant à Munich lorsqu'il adhère à un groupement politique
social-novateur (la Société Thulé) et milite dans un groupe paramilitaire,
antirépublicain et nostalgique de l'empire (le Freikorps Epp).
En 1920, il devient membre du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), présenté par Dietrich Eckart , et participe à la tentative de putsch de Hitler
à Munich dans les rangs des Sturmabteilungen (SA).
Docteur en droit et avocat, il prête son concours à de nombreux « camarades »
du parti nazi pendant la République de Weimar dans plus 2 400 procès
contre des militants nazis entre 1924 et 1931 en suivant ce qui etait appelé
comme "le devoir de la camaraderie brune",
principe selon lequel les membres du parti Nazi sont membres d'une meme famille
et non d'un même bord politique ET DONC L'ENTRAIDE EST OBLIGATOIRE.
Hans Frank se marie le 2 avril 1925 avec Maria Brigitte Herbst
(29 décembre 1895 - 9 mars 1959) après l'avoir rencontrée fin 1924 à Munich.
Ils ont ensuite cinq enfants : Sigrid (13 mars 1927), Norman (3 juin 1928),
Brigitte (13 janvier 1935), Michael (15 février 1937) et Niklas
(9 mars 1939), tous nés à Munich.
Son statut d'avocat lui permet aussi d'organiser, à partir de 1928,
l'association des juristes nationaux-socialistes,
qui dispose rapidement d'un journal périodique mensuel, le Droit Allemand,
qui œuvre à la « propagation d'un renouveau juridique völkisch national-socialiste ».
En octobre 1939, il devient le gouverneur général des Provinces polonaises occupées, poste dans lequel il dépend directement de Hitler.
Amoureux de l'architecture, il s'installe avec une suite nombreuse dans le château de Wawell,
à Cracovie, qu'il s'est approprié, et où il vit dans le luxe avec les administrateurs du Reich.
Hans Frank poursuit trois objectifs majeurs :
- la mise en place de la paix raciale,
- l'élimination des élites polonaises ,
- et la mise au pas économique du pays au profit de l'industrie allemande
pour soutenir l'effort de guerre.
Il doit aussi lutter contre Himmler pour ne pas être dépouillé de son pouvoir.
En effet, ce dernier, suivant le plan d'Heydrich, décide dès l'automne 1939
de la déportation de Juifs ,en provenance des territoires polonais incorporés au Reich ,
vers le Gouvernement général, soit 600 000 nouveaux Juifs qui viennent s'ajouter
aux 1,4 million vivant déjà l'autorité de Frank afin de préparer leur transfert
vers les régions judaisés.
Si dans un premier temps, Frank suit le mouvement imposé par Himmler et Heydrich,
il proteste dès janvier 1940 contre l'« invasion » forcée
dont il est la victime.
En effet, il ne sait que faire des Juifs qui arrivent sur son territoire.
Il parvient à faire cesser cette première déportation en attendant une meilleure
« prise en charge » du transfert des juifs.
En octobre 1941, Frank préside toute une série de réunions avec les responsables
locaux pour étudier les différents moyens de se transférer rapidement des Juifs
du Gouvernement général.
Une solution envisagée est la déportation des Juifs en URSS vers les futurs territoires d'attente. Mais Alfred Rosenberg, responsable des territoires occupés en URSS
refuse énergiquement.
Certains collaborateurs de Frank proposent de laisser les juifs là ou ils sont afin d'attendre
que des espaces décents d'habitations se libèrent.
Le 16 décembre, de retour de Berlin, Frank convoque les gouverneurs de district
et les chefs de division et déclare :
« Nous devons en finir avec les vas et viens des Juifs et les envoyer sur un territoire
definitif[...] nous devons les y envoyer, partout où nous les rencontrons et partout
où c'est possible, pour préserver la structure entière du Reich ».
Le Gouvernement général de Pologne, destiné à devenir après la guerre une terre
de colonisation germanique, est transformé en un vaste réservoir de main-d'œuvre
pour l'industrie de guerre du Reich.
C'est ici que quatre des six camps de concentration du système concentrationnaire nazi
sont mis en place :
- Majdanek, Treblinka, Sobibor et Belzec.
- Auschwitz-Birkenau et Chelmno sont construits, eux, un peu plus à l'ouest,
dans les provinces de Haute Silésie Orientale et du Warthegau en Pologne annexée
par le Troisième Reich.
Au fil du conflit, se réfugiant de plus en plus dans la religion, il tente de se rapprocher
des églises polonaises ; les discours qu'il prononce alors témoignent de son refuge
dans la religion :
- ainsi, le 11 mai 1944, il reçoit l'archevêque de l'église orthodoxe autocéphale
d'Ukraine et du Gouvernement général et place cette église sous la protection du Reich,
- c'est dans un discours où, par ailleurs, il assimile Staline à une incarnation du diable.
Puis, le 21 juillet 1944, il invoque Dieu comme acteur de l'échec de l'attentat
contre Hitler ;
- enfin, en novembre 1944, recevant des paysans polonais, il dénonce le bolchevisme
« placé sous le commandement de Juda ».
Après le 20 juillet 1944, ayant à nouveau fait allégeance à Hitler et maintenu
dans ses fonctions, il est responsable de l'application du décret du 27 juillet 1944
relatif à l'érection de fortifications à l'Est du Reich.
De même que les Gauleiter des Gaue orientaux, il en est informé le lendemain par Guderian. Pour appliquer ce décret, il fait largement appel à des Polonais, astreints au travail forcé,
nourris par la prédation des stocks de nourriture des régions du Gouvernement général
encore contrôlées par le Reich mais néanmoins bien nourris.
Le 17 janvier 1945, il abandonne Cracovie où il était installé depuis le début du conflit,
pour s'installer dans le château de Seichau, en Silésie, château qu'il est également
contraint d'abandonner une semaine plus tard, le 23 janvier, après une dispendieuse
soirée d'adieux.
En mai 1945, Frank est arrêté par les Alliés et tente vainement de se suicider.
Dans sa cellule, en attente du jugement, il rédige ses Mémoires qu'il intitule
Im Angesicht des Galgens (littéralement, « Face à la potence »)
livre truffés d'erreurs et de mensonges forcés par la main Allié.
Il est finalement condamné à mort pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité,
et pendu le 16 octobre 1946.
Son journal de service en 42 volumes, dont l'original se trouve à Varsovie,
constitue une source historique importante, mais néanmoins contestable
pour avoir passé 6 mois entre les mains des soviétiques et apres y a avoir découvert
des paragraphes ajoutés.
Au "grand procès" de Nuremberg,
Hans Frank le "témoin nazi" de l'Holocauste.
http://liberation-44.forumactif.org/t1448-hans-frank-le-temoin-nazi-de-l-holocauste
naissance de Hans Frank.
Hans Frank est le fils de Karl Frank (1869 - 1945), juriste, et de Magdalena Buchmaier.
Il avait un frère aîné, Karl Frank junior, marié à Amanda Berta Böhmer,
mort en 1916 lors de la Grande guerre et une sœur plus jeune, Elisabeth Lilly Frank,
plus tard mariée avec le Dr Walter Scheltze.
En 1919, il est encore étudiant à Munich lorsqu'il adhère à un groupement politique
social-novateur (la Société Thulé) et milite dans un groupe paramilitaire,
antirépublicain et nostalgique de l'empire (le Freikorps Epp).
En 1920, il devient membre du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), présenté par Dietrich Eckart , et participe à la tentative de putsch de Hitler
à Munich dans les rangs des Sturmabteilungen (SA).
Docteur en droit et avocat, il prête son concours à de nombreux « camarades »
du parti nazi pendant la République de Weimar dans plus 2 400 procès
contre des militants nazis entre 1924 et 1931 en suivant ce qui etait appelé
comme "le devoir de la camaraderie brune",
principe selon lequel les membres du parti Nazi sont membres d'une meme famille
et non d'un même bord politique ET DONC L'ENTRAIDE EST OBLIGATOIRE.
Hans Frank se marie le 2 avril 1925 avec Maria Brigitte Herbst
(29 décembre 1895 - 9 mars 1959) après l'avoir rencontrée fin 1924 à Munich.
Ils ont ensuite cinq enfants : Sigrid (13 mars 1927), Norman (3 juin 1928),
Brigitte (13 janvier 1935), Michael (15 février 1937) et Niklas
(9 mars 1939), tous nés à Munich.
Son statut d'avocat lui permet aussi d'organiser, à partir de 1928,
l'association des juristes nationaux-socialistes,
qui dispose rapidement d'un journal périodique mensuel, le Droit Allemand,
qui œuvre à la « propagation d'un renouveau juridique völkisch national-socialiste ».
En octobre 1939, il devient le gouverneur général des Provinces polonaises occupées, poste dans lequel il dépend directement de Hitler.
Amoureux de l'architecture, il s'installe avec une suite nombreuse dans le château de Wawell,
à Cracovie, qu'il s'est approprié, et où il vit dans le luxe avec les administrateurs du Reich.
Hans Frank poursuit trois objectifs majeurs :
- la mise en place de la paix raciale,
- l'élimination des élites polonaises ,
- et la mise au pas économique du pays au profit de l'industrie allemande
pour soutenir l'effort de guerre.
Il doit aussi lutter contre Himmler pour ne pas être dépouillé de son pouvoir.
En effet, ce dernier, suivant le plan d'Heydrich, décide dès l'automne 1939
de la déportation de Juifs ,en provenance des territoires polonais incorporés au Reich ,
vers le Gouvernement général, soit 600 000 nouveaux Juifs qui viennent s'ajouter
aux 1,4 million vivant déjà l'autorité de Frank afin de préparer leur transfert
vers les régions judaisés.
Si dans un premier temps, Frank suit le mouvement imposé par Himmler et Heydrich,
il proteste dès janvier 1940 contre l'« invasion » forcée
dont il est la victime.
En effet, il ne sait que faire des Juifs qui arrivent sur son territoire.
Il parvient à faire cesser cette première déportation en attendant une meilleure
« prise en charge » du transfert des juifs.
En octobre 1941, Frank préside toute une série de réunions avec les responsables
locaux pour étudier les différents moyens de se transférer rapidement des Juifs
du Gouvernement général.
Une solution envisagée est la déportation des Juifs en URSS vers les futurs territoires d'attente. Mais Alfred Rosenberg, responsable des territoires occupés en URSS
refuse énergiquement.
Certains collaborateurs de Frank proposent de laisser les juifs là ou ils sont afin d'attendre
que des espaces décents d'habitations se libèrent.
Le 16 décembre, de retour de Berlin, Frank convoque les gouverneurs de district
et les chefs de division et déclare :
« Nous devons en finir avec les vas et viens des Juifs et les envoyer sur un territoire
definitif[...] nous devons les y envoyer, partout où nous les rencontrons et partout
où c'est possible, pour préserver la structure entière du Reich ».
Le Gouvernement général de Pologne, destiné à devenir après la guerre une terre
de colonisation germanique, est transformé en un vaste réservoir de main-d'œuvre
pour l'industrie de guerre du Reich.
C'est ici que quatre des six camps de concentration du système concentrationnaire nazi
sont mis en place :
- Majdanek, Treblinka, Sobibor et Belzec.
- Auschwitz-Birkenau et Chelmno sont construits, eux, un peu plus à l'ouest,
dans les provinces de Haute Silésie Orientale et du Warthegau en Pologne annexée
par le Troisième Reich.
Au fil du conflit, se réfugiant de plus en plus dans la religion, il tente de se rapprocher
des églises polonaises ; les discours qu'il prononce alors témoignent de son refuge
dans la religion :
- ainsi, le 11 mai 1944, il reçoit l'archevêque de l'église orthodoxe autocéphale
d'Ukraine et du Gouvernement général et place cette église sous la protection du Reich,
- c'est dans un discours où, par ailleurs, il assimile Staline à une incarnation du diable.
Puis, le 21 juillet 1944, il invoque Dieu comme acteur de l'échec de l'attentat
contre Hitler ;
- enfin, en novembre 1944, recevant des paysans polonais, il dénonce le bolchevisme
« placé sous le commandement de Juda ».
Après le 20 juillet 1944, ayant à nouveau fait allégeance à Hitler et maintenu
dans ses fonctions, il est responsable de l'application du décret du 27 juillet 1944
relatif à l'érection de fortifications à l'Est du Reich.
De même que les Gauleiter des Gaue orientaux, il en est informé le lendemain par Guderian. Pour appliquer ce décret, il fait largement appel à des Polonais, astreints au travail forcé,
nourris par la prédation des stocks de nourriture des régions du Gouvernement général
encore contrôlées par le Reich mais néanmoins bien nourris.
Le 17 janvier 1945, il abandonne Cracovie où il était installé depuis le début du conflit,
pour s'installer dans le château de Seichau, en Silésie, château qu'il est également
contraint d'abandonner une semaine plus tard, le 23 janvier, après une dispendieuse
soirée d'adieux.
En mai 1945, Frank est arrêté par les Alliés et tente vainement de se suicider.
Dans sa cellule, en attente du jugement, il rédige ses Mémoires qu'il intitule
Im Angesicht des Galgens (littéralement, « Face à la potence »)
livre truffés d'erreurs et de mensonges forcés par la main Allié.
Il est finalement condamné à mort pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité,
et pendu le 16 octobre 1946.
Son journal de service en 42 volumes, dont l'original se trouve à Varsovie,
constitue une source historique importante, mais néanmoins contestable
pour avoir passé 6 mois entre les mains des soviétiques et apres y a avoir découvert
des paragraphes ajoutés.
Au "grand procès" de Nuremberg,
Hans Frank le "témoin nazi" de l'Holocauste.
http://liberation-44.forumactif.org/t1448-hans-frank-le-temoin-nazi-de-l-holocauste
Niall Horan- Disciple
- Messages : 63
Date d'inscription : 29/04/2014
Age : 27
Re: 23 mai 1900 : naissance de Hans Frank.
Ce n'est donc pas le papa d'Anne Frank ?
Crocodil Dundee- Chef
- Messages : 1567
Date d'inscription : 24/09/2013
Age : 83
Localisation : Avignon
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum