Affaire Gerson : "on ne peut pas blâmer un établissement catholique de se déclarer catholique"
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Affaire Gerson : "on ne peut pas blâmer un établissement catholique de se déclarer catholique"
Invité ce jeudi 17 avril sur Radio Notre Dame, Mgr André Vingt-Trois a réagi à la polémique qui enfle autour d’une intervention de l’association Alliance VITA, dans l’établissement catholique Gerson, à Paris.
"Les désaccords doivent se régler dans une communauté humaine, scolaire et catholique en particulier d’une autre façon qu’en les mettant sur la place publique" déclarait ce jeudi l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois.
La polémique autour de la conférence d'Alliance VITA à Gerson
La polémique est née lundi dernier, sur les ondes d’Europe 1, à travers un reportage intitulé « des dérives intégristes secouent un établissement scolaire ». Dans le reportage, on pouvait entendre, sous couvert d’anonymat, un élève et une enseignante se plaindre de l’intervention d’Alliance VITA, en dehors des heures de cours, et suite à une invitation du chef d’établissement.
Durant cette intervention, des propos jugés "inappropriés et culpabilisants" auraient été prononcés par les intervenants, bénévoles au sein de cette association pro-vie, sur la question de l’avortement. Dans la foulée, Alliance VITA avait réagi à ce reportage, dénonçant "le mensonge, la calomnie et le procédé lâche visant à salir son image et à jeter le discrédit sur son travail."
L'enseignement catholique prudent sur la question
Suite à ce reportage d’Europe 1, l’Opus Dei avait été ensuite pointée du doigt, vu dans les médias comme une organisation intégriste et obscure de l’Eglise, travaillant en sous-marin pour faire passer ses idées. Par la suite, une enquête a été lancée par l’Education nationale, pour "faire la lumière sur l’affaire."
Pour l’instant, la direction diocésaine de l’enseignement catholique a jugé bon de ne pas trop s’exprimer sur cette intervention polémique, avançant qu’elle n’était pas sur place. Elle a toutefois précisé qu’il existe un réel climat de crispation au sein de l’établissement, suite à un changement d’orientation pédagogique il y a deux ans.
"Des désaccords utilisés pour une campagne d'opinion"
En ce qui concerne le diocèse de Paris, il s’exprime ce jeudi à travers les mots du cardinal Vingt-Trois, qui déclarait sur l’antenne de Radio Notre Dame qu’"on ne peut pas faire un procès d’intention à un établissement catholique de se déclarer catholique." Ajoutant "que des désaccords au sein d’un établissement scolaire soient utilisés pour une campagne d’opinion dans la presse n’est pas très saint. On ne peut pas reconnaître un caractère propre aux établissements catholiques et leur demander de ne pas affirmer ce caractère propre dans leur pédagogie."
A noter enfin que la proximité de cette polémique avec le vote au Sénat, ce jeudi 17 avril, du projet de loi égalité homme-femme, devant normalement faire sauter la notion de détresse dans l’avortement peut prêter à interrogation. Certains y verront sans doute un "heureux hasard"…
http://radionotredame.net/2014/societe/alliance-vita-gerson-avortement-eglise-andre-vingt-trois-24328/
"Les désaccords doivent se régler dans une communauté humaine, scolaire et catholique en particulier d’une autre façon qu’en les mettant sur la place publique" déclarait ce jeudi l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois.
La polémique autour de la conférence d'Alliance VITA à Gerson
La polémique est née lundi dernier, sur les ondes d’Europe 1, à travers un reportage intitulé « des dérives intégristes secouent un établissement scolaire ». Dans le reportage, on pouvait entendre, sous couvert d’anonymat, un élève et une enseignante se plaindre de l’intervention d’Alliance VITA, en dehors des heures de cours, et suite à une invitation du chef d’établissement.
Durant cette intervention, des propos jugés "inappropriés et culpabilisants" auraient été prononcés par les intervenants, bénévoles au sein de cette association pro-vie, sur la question de l’avortement. Dans la foulée, Alliance VITA avait réagi à ce reportage, dénonçant "le mensonge, la calomnie et le procédé lâche visant à salir son image et à jeter le discrédit sur son travail."
L'enseignement catholique prudent sur la question
Suite à ce reportage d’Europe 1, l’Opus Dei avait été ensuite pointée du doigt, vu dans les médias comme une organisation intégriste et obscure de l’Eglise, travaillant en sous-marin pour faire passer ses idées. Par la suite, une enquête a été lancée par l’Education nationale, pour "faire la lumière sur l’affaire."
Pour l’instant, la direction diocésaine de l’enseignement catholique a jugé bon de ne pas trop s’exprimer sur cette intervention polémique, avançant qu’elle n’était pas sur place. Elle a toutefois précisé qu’il existe un réel climat de crispation au sein de l’établissement, suite à un changement d’orientation pédagogique il y a deux ans.
"Des désaccords utilisés pour une campagne d'opinion"
En ce qui concerne le diocèse de Paris, il s’exprime ce jeudi à travers les mots du cardinal Vingt-Trois, qui déclarait sur l’antenne de Radio Notre Dame qu’"on ne peut pas faire un procès d’intention à un établissement catholique de se déclarer catholique." Ajoutant "que des désaccords au sein d’un établissement scolaire soient utilisés pour une campagne d’opinion dans la presse n’est pas très saint. On ne peut pas reconnaître un caractère propre aux établissements catholiques et leur demander de ne pas affirmer ce caractère propre dans leur pédagogie."
A noter enfin que la proximité de cette polémique avec le vote au Sénat, ce jeudi 17 avril, du projet de loi égalité homme-femme, devant normalement faire sauter la notion de détresse dans l’avortement peut prêter à interrogation. Certains y verront sans doute un "heureux hasard"…
http://radionotredame.net/2014/societe/alliance-vita-gerson-avortement-eglise-andre-vingt-trois-24328/
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Dérives intégristes au lycée Gerson: L'établissement blanchi par le ministère
Dérives intégristes au lycée Gerson: L'établissement blanchi par le ministère
Un établissement catholique privé parisien a été blanchi par le ministère de l’Education à la suite d’une mission d’inspection. L’information du Figaro a été confirmée lundi par du ministère. Il avait été accusé par des élèves et des enseignants de dérives intégristes.
En avril, des élèves et enseignants avaient dénoncé des dérives intégristes dans le groupe scolaire Gerson situé dans un quartier huppé de la capitale, notamment pendant les cours de catéchèse.
Pas de risques d’endoctrinement des élèves
Ils affirmaient que des représentants de l’association Alliance Vita, proche de la Manif pour tous, avaient qualifié de «semi-meurtrières» les jeunes filles ayant recours à la pilule du lendemain et assimilé l’avortement à un «homicide volontaire» pendant une intervention en classe sur la contraception.
L’ancien ministre de l’Education nationale Benoît Hamon avait diligenté une mission d’inspection générale dans cet établissement privé sous contrat avec l’Etat qui rassemble une école primaire, un collège et un lycée.
«La mission d’inspection n’a pas constaté de risque d’endoctrinement des élèves ou d’atteinte à la liberté de conscience des élèves et des familles. Rien dans les observations de la mission ne justifie une remise en cause du contrat d’association entre l’Etat et l’établissement», a affirmé un porte-parole du ministère.
La région avait suspendu les subventions
«Dans un souci d’apaisement, l’établissement pourrait toutefois prendre des mesures propres à rendre plus clair et apparent le respect de la liberté de conscience», a ajouté ce porte-parole, en précisant que les conclusions de la mission ont été transmises à la région Ile-de-France.
Sans attendre les conclusions de l’enquête, la région avait suspendu les subventions accordées à l’établissement, rappelle le Figaro. Mais le préfet, saisi par la députée UMP des Yvelines Valérie Pécresse, avait imposé au président de la région PS Jean-Paul Huchon de verser cette subvention.
http://www.20minutes.fr/paris/1439423-20140908-derives-integristes-lycee-gerson-etablissement-blanchi-ministere
Un établissement catholique privé parisien a été blanchi par le ministère de l’Education à la suite d’une mission d’inspection. L’information du Figaro a été confirmée lundi par du ministère. Il avait été accusé par des élèves et des enseignants de dérives intégristes.
En avril, des élèves et enseignants avaient dénoncé des dérives intégristes dans le groupe scolaire Gerson situé dans un quartier huppé de la capitale, notamment pendant les cours de catéchèse.
Pas de risques d’endoctrinement des élèves
Ils affirmaient que des représentants de l’association Alliance Vita, proche de la Manif pour tous, avaient qualifié de «semi-meurtrières» les jeunes filles ayant recours à la pilule du lendemain et assimilé l’avortement à un «homicide volontaire» pendant une intervention en classe sur la contraception.
L’ancien ministre de l’Education nationale Benoît Hamon avait diligenté une mission d’inspection générale dans cet établissement privé sous contrat avec l’Etat qui rassemble une école primaire, un collège et un lycée.
«La mission d’inspection n’a pas constaté de risque d’endoctrinement des élèves ou d’atteinte à la liberté de conscience des élèves et des familles. Rien dans les observations de la mission ne justifie une remise en cause du contrat d’association entre l’Etat et l’établissement», a affirmé un porte-parole du ministère.
La région avait suspendu les subventions
«Dans un souci d’apaisement, l’établissement pourrait toutefois prendre des mesures propres à rendre plus clair et apparent le respect de la liberté de conscience», a ajouté ce porte-parole, en précisant que les conclusions de la mission ont été transmises à la région Ile-de-France.
Sans attendre les conclusions de l’enquête, la région avait suspendu les subventions accordées à l’établissement, rappelle le Figaro. Mais le préfet, saisi par la députée UMP des Yvelines Valérie Pécresse, avait imposé au président de la région PS Jean-Paul Huchon de verser cette subvention.
http://www.20minutes.fr/paris/1439423-20140908-derives-integristes-lycee-gerson-etablissement-blanchi-ministere
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