92 ans et toujours médecin
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92 ans et toujours médecin
Alors que le projet de loi sur la réforme des retraites est examiné à partir de lundi à l'Assemblée nationale, certains passionnés ne se préoccupent guère de l'allongement de la durée de cotisation. À l'image de François Le Men, médecin généraliste âgé de 92 ans, qui a installé sa plaque de marbre en 1953 à Callac, dans les Côtes-d'Armor. Diplômé en 1949, ce médecin de campagne reçoit le matin dans son cabinet - dont l'adresse n'a jamais changé -, avant de prendre la route l'après-midi pour soigner ses patients les plus éloignés. Sa profession n'est pas soumise à une limite d'âge, ce qui tombe bien car ce Breton ne pense pas à la retraite. «Je n'ai pas l'intention de raccrocher», a-t-il assuré à Ouest-France en juin dernier. «Et ceux que ça étonne, je leur réponds: «Le vieux, il continue!».» Né à Callac dans une famille d'agriculteurs, il soigne une clientèle de fidèles et d'habitués, dont certaines familles parfois depuis plus de quatre générations.
«Pour nous c'est une présence très précieuse, explique la maire de Callac, Carole Le Jeune, au figaro.fr. Le Dr Le Men sillonne la campagne comme il l'a toujours fait.». Elle le connaît depuis sa naissance: «Il a suivi mes parents, mes grands-parents aussi d'ailleurs, et m'a fait naître.» La présence du médecin est une «chance» pour la commune, estime-t-elle. Sa tournée de consultations à domicile l'emmène parfois au-delà des routes du canton où il s'occupe en majorité de personnes âgées, parfois isolées. «Il est en forme, poursuit l'élue. Il circule toujours, aussi car il apprécie aller au contact des gens et aller les voir chez eux. Il est très à l'écoute de ses patients, son travail est aussi social.» Le départ de deux généralistes fin 2012 a été en partie compensé par l'arrivée, cette année, d'un jeune médecin à la maison médicale de la commune. Mais le travail du Dr Le Men est pour beaucoup inestimable. «On ne sait pas comment on le remplacera», conclut Carole Le Jeune.
Tant que sa santé ne le freine pas, le praticien ne posera pas son stéthoscope. Il se réveille parfois la nuit pour constater un décès à l'autre bout du département. «Je vais partout où on m'appelle. Je ne refuse jamais de rendre service. Le travail, c'est ma vie», a-t-il confié à Ouest-France.
«Je n'ai pas de raisons de lâcher»
L'autre doyen des généralistes français, le Dr Christian Chenay, exerce, lui, à Chevilly-Larue, dans le Val-de-Marne. Il a failli cesser son activité après la mort de sa première femme, en 2002. «Beaucoup voulaient me voir partir», souffle-t-il. Âgé de 92 ans, il a finalement choisi de prolonger à mi-temps sa carrière, débutée en 1950. «Je n'ai pas de raisons de lâcher. Je n'ai pas de problèmes de mémoire ou de vision. Je me porte bien.» Son fils, également médecin, s'est installé dans son cabinet il y a une vingtaine d'années. «On est dans un désert médical ici, il y a quatre généralistes pour 30.000 habitants», déplore-t-il. Après ses années d'expérience, il pointe du doigt les effets négatifs d'«une médecine à deux vitesses» et évoque la précarité des personnes âgées, dont il a vu la situation financière se dégrader ces dernières années. «Elles ne peuvent plus se soigner, c'est terrible.»
«Pour nous c'est une présence très précieuse, explique la maire de Callac, Carole Le Jeune, au figaro.fr. Le Dr Le Men sillonne la campagne comme il l'a toujours fait.». Elle le connaît depuis sa naissance: «Il a suivi mes parents, mes grands-parents aussi d'ailleurs, et m'a fait naître.» La présence du médecin est une «chance» pour la commune, estime-t-elle. Sa tournée de consultations à domicile l'emmène parfois au-delà des routes du canton où il s'occupe en majorité de personnes âgées, parfois isolées. «Il est en forme, poursuit l'élue. Il circule toujours, aussi car il apprécie aller au contact des gens et aller les voir chez eux. Il est très à l'écoute de ses patients, son travail est aussi social.» Le départ de deux généralistes fin 2012 a été en partie compensé par l'arrivée, cette année, d'un jeune médecin à la maison médicale de la commune. Mais le travail du Dr Le Men est pour beaucoup inestimable. «On ne sait pas comment on le remplacera», conclut Carole Le Jeune.
Tant que sa santé ne le freine pas, le praticien ne posera pas son stéthoscope. Il se réveille parfois la nuit pour constater un décès à l'autre bout du département. «Je vais partout où on m'appelle. Je ne refuse jamais de rendre service. Le travail, c'est ma vie», a-t-il confié à Ouest-France.
«Je n'ai pas de raisons de lâcher»
L'autre doyen des généralistes français, le Dr Christian Chenay, exerce, lui, à Chevilly-Larue, dans le Val-de-Marne. Il a failli cesser son activité après la mort de sa première femme, en 2002. «Beaucoup voulaient me voir partir», souffle-t-il. Âgé de 92 ans, il a finalement choisi de prolonger à mi-temps sa carrière, débutée en 1950. «Je n'ai pas de raisons de lâcher. Je n'ai pas de problèmes de mémoire ou de vision. Je me porte bien.» Son fils, également médecin, s'est installé dans son cabinet il y a une vingtaine d'années. «On est dans un désert médical ici, il y a quatre généralistes pour 30.000 habitants», déplore-t-il. Après ses années d'expérience, il pointe du doigt les effets négatifs d'«une médecine à deux vitesses» et évoque la précarité des personnes âgées, dont il a vu la situation financière se dégrader ces dernières années. «Elles ne peuvent plus se soigner, c'est terrible.»
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Re: 92 ans et toujours médecin
c'est lui ?
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Re: 92 ans et toujours médecin
en effet pas mal, s'il est aussi bien conserver qu'elle il peut exercer encore pendant encore plusieurs années
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Re: 92 ans et toujours médecin
il y avait eu un reportage sur lui y a un petit moment, il a encore une sacrée tchatche!
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