Et si nos entreprises s'implantaient en Corée du Nord ?
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Et si nos entreprises s'implantaient en Corée du Nord ?
Et si nos entreprises s'implantaient en Corée du Nord ?
Régulièrement, des données pour le moins insolites apparaissent dans le fil
d'actualités qu'observent les opérateurs boursiers avec attention.
Certes ces informations paraissent incroyables, mais bien souvent elles en disent long
sur l'évolution de notre modèle économique, et donc, sur la trame de fond
des marchés financiers.
En l'occurrence, nous allons aujourd'hui nous intéresser au complexe industriel
de Kaesong, en Corée du Nord, particulièrement méconnu du grand public occidental.
Cet immense complexe fut créé en 2002, près de la frontière explosive
entre les deux frères ennemis du Nord et du Sud. Kaesong appartient à l'une
des trois régions « administratives spéciales » de la Corée du Nord dont le but
est de rapprocher les deux Corée via une collaboration économique.
Pour le dire très trivialement, le savoir-faire et la technologie proviennent du géant
du Sud tandis-que l'énorme main d'ouvre à bas coût est massivement fournie
par le belliqueux nordiste.
Ainsi, 123 entreprises du Sud ont employé en l'espace d'une décennie plus
de 50.000 nord-coréens. Le projet n'est donc pas simplement politique mais bel
et bien économique via un chiffre d'affaires annuel autour de 400 millions de dollars.
Côté sudiste, seuls 400 personnes traversent quotidiennement la frontière
afin de rejoindre le complexe industriel. Ce dernier vient tout juste de rouvrir
ses portes, après plusieurs mois de tension entre les deux Corées.
On se rappelle notamment des récentes menaces de Pyongyang contre Séoul.
Le possible recours du Nord à l'arme nucléaire avait défrayé la chronique
pendant plusieurs semaines et quelque peu agité les marchés financiers,
un grand classique.
Le contexte est planté, intéressons-nous maintenant à Michaël Ertl, un homme
d'affaires allemand.
Ce dernier vient de passer plusieurs heures dans le complexe industriel de Kaesong
en vue de créer une co-entreprise via son partenaire sud-coréen Samduk Tongsang Co.
Et ce n'est pas une plaisanterie de M. Ertl, PDG de ME&Friends AG, spécialisé
dans les chaussures de sport et de loisir.
Les raisons économiques d'un tel projet semblent suffisamment évidentes
en ces temps de délocalisation à tout-va vers des pays à faible coût productif
pour ne pas rentrer dans les détails.
La création de cette joint-venture suit une certaine logique puisque M. Ertl
importe massivement depuis plusieurs années des chaussures fabriquées
au sein du complexe de Kaesong.
Si le projet aboutit, ce serait clairement une première historique pour ce complexe
où aucun groupe étranger n'a osé investir depuis sa création il y a une dizaine d'années.
On comprend aisément pourquoi d'un point de vue marketing qui plus est au moment
où une simple campagne de dénigrement sur internet pourrait entacher à jamais
l'image des firmes occidentales produisant en Corée du Nord.
Séoul a tout à gagner d'un tel développement.
Cet été, le gouvernement sud-coréen avait notamment incité ses homologues
occidentaux à vanter les mérites auprès du secteur privé de ce complexe,
fort d'une compétitivité reposant sur un modèle pour le moins unique et déroutant.
Séoul avait ainsi tenté de convaincre le géant suédois IKEA de venir s'implanter
à Kaesong ! Le groupe déclina l'invitation.
Quelques entreprises chinoises et russes, notamment du secteur de l'industrie lourde
et de l'extraction de matières premières, sont implantées dans le Nord du pays,
à la frontière avec l'état communiste.
Pour autant, les implantations de groupes américains sont strictement interdites
et les quelques cas européens sont extrêmement rares.
Rappelons tout de même qu'un entrepreneur suédois proposait sur le marché
des jeans « Made in North Korea » via la marque « Noko » et ce, durant plusieurs années. Quelques 1.100 pantalons furent ainsi commercialisés.
Au-delà de quelques rares tentatives, pour le moins épiques, le tabou semble
désormais brisé. Et d'un point de vue purement économique, les candidats
occidentaux hésiteront de plus en plus ces prochaines années entre production
à très faible coût et risque d'être anéanti auprès de l'opinion publique.
C'est le jeu...
Régulièrement, des données pour le moins insolites apparaissent dans le fil
d'actualités qu'observent les opérateurs boursiers avec attention.
Certes ces informations paraissent incroyables, mais bien souvent elles en disent long
sur l'évolution de notre modèle économique, et donc, sur la trame de fond
des marchés financiers.
En l'occurrence, nous allons aujourd'hui nous intéresser au complexe industriel
de Kaesong, en Corée du Nord, particulièrement méconnu du grand public occidental.
Cet immense complexe fut créé en 2002, près de la frontière explosive
entre les deux frères ennemis du Nord et du Sud. Kaesong appartient à l'une
des trois régions « administratives spéciales » de la Corée du Nord dont le but
est de rapprocher les deux Corée via une collaboration économique.
Pour le dire très trivialement, le savoir-faire et la technologie proviennent du géant
du Sud tandis-que l'énorme main d'ouvre à bas coût est massivement fournie
par le belliqueux nordiste.
Ainsi, 123 entreprises du Sud ont employé en l'espace d'une décennie plus
de 50.000 nord-coréens. Le projet n'est donc pas simplement politique mais bel
et bien économique via un chiffre d'affaires annuel autour de 400 millions de dollars.
Côté sudiste, seuls 400 personnes traversent quotidiennement la frontière
afin de rejoindre le complexe industriel. Ce dernier vient tout juste de rouvrir
ses portes, après plusieurs mois de tension entre les deux Corées.
On se rappelle notamment des récentes menaces de Pyongyang contre Séoul.
Le possible recours du Nord à l'arme nucléaire avait défrayé la chronique
pendant plusieurs semaines et quelque peu agité les marchés financiers,
un grand classique.
Le contexte est planté, intéressons-nous maintenant à Michaël Ertl, un homme
d'affaires allemand.
Ce dernier vient de passer plusieurs heures dans le complexe industriel de Kaesong
en vue de créer une co-entreprise via son partenaire sud-coréen Samduk Tongsang Co.
Et ce n'est pas une plaisanterie de M. Ertl, PDG de ME&Friends AG, spécialisé
dans les chaussures de sport et de loisir.
Les raisons économiques d'un tel projet semblent suffisamment évidentes
en ces temps de délocalisation à tout-va vers des pays à faible coût productif
pour ne pas rentrer dans les détails.
La création de cette joint-venture suit une certaine logique puisque M. Ertl
importe massivement depuis plusieurs années des chaussures fabriquées
au sein du complexe de Kaesong.
Si le projet aboutit, ce serait clairement une première historique pour ce complexe
où aucun groupe étranger n'a osé investir depuis sa création il y a une dizaine d'années.
On comprend aisément pourquoi d'un point de vue marketing qui plus est au moment
où une simple campagne de dénigrement sur internet pourrait entacher à jamais
l'image des firmes occidentales produisant en Corée du Nord.
Séoul a tout à gagner d'un tel développement.
Cet été, le gouvernement sud-coréen avait notamment incité ses homologues
occidentaux à vanter les mérites auprès du secteur privé de ce complexe,
fort d'une compétitivité reposant sur un modèle pour le moins unique et déroutant.
Séoul avait ainsi tenté de convaincre le géant suédois IKEA de venir s'implanter
à Kaesong ! Le groupe déclina l'invitation.
Quelques entreprises chinoises et russes, notamment du secteur de l'industrie lourde
et de l'extraction de matières premières, sont implantées dans le Nord du pays,
à la frontière avec l'état communiste.
Pour autant, les implantations de groupes américains sont strictement interdites
et les quelques cas européens sont extrêmement rares.
Rappelons tout de même qu'un entrepreneur suédois proposait sur le marché
des jeans « Made in North Korea » via la marque « Noko » et ce, durant plusieurs années. Quelques 1.100 pantalons furent ainsi commercialisés.
Au-delà de quelques rares tentatives, pour le moins épiques, le tabou semble
désormais brisé. Et d'un point de vue purement économique, les candidats
occidentaux hésiteront de plus en plus ces prochaines années entre production
à très faible coût et risque d'être anéanti auprès de l'opinion publique.
C'est le jeu...
Jean Bart- Administrateur
- Messages : 4868
Date d'inscription : 12/08/2013
Age : 79
Localisation : Braunau/Inn (Autriche)
Re: Et si nos entreprises s'implantaient en Corée du Nord ?
il risque d y avoir une levée de boucliers au vu du régime Nord Coréen...
j'ai pas de souvenirs 'récents' des mesures d'embargo contre la Corée du Nord, ambargo économique ou autres.
j'ai pas de souvenirs 'récents' des mesures d'embargo contre la Corée du Nord, ambargo économique ou autres.
Torchwood- Maître
- Messages : 2231
Date d'inscription : 22/08/2013
Re: Et si nos entreprises s'implantaient en Corée du Nord ?
Pour une fois nous sommes d'accords ! tes souvenirs sont souvents peu clairs,Torchwood a écrit:
il risque d y avoir une levée de boucliers au vu du régime Nord Coréen...
j'ai pas de souvenirs 'récents' des mesures d'embargo
contre la Corée du Nord, ambargo économique ou autres.
voir très brumeux...En aviation, on dit que le plafond est bas.
Jean Bart- Administrateur
- Messages : 4868
Date d'inscription : 12/08/2013
Age : 79
Localisation : Braunau/Inn (Autriche)
Re: Et si nos entreprises s'implantaient en Corée du Nord ?
sur la corée c est clair
que ce soit durant la marine ou depuis que je bosse ici bas à la Justice, la Corée du Nord n'a jamais été dans mon rayon d'action.
certains sont spécialisés. un avis Jean bart sur la corée ?
que ce soit durant la marine ou depuis que je bosse ici bas à la Justice, la Corée du Nord n'a jamais été dans mon rayon d'action.
certains sont spécialisés. un avis Jean bart sur la corée ?
Torchwood- Maître
- Messages : 2231
Date d'inscription : 22/08/2013
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