Fusillade à la kalachnikov dans un bar en 2011

Deux hommes suspectés dans une fusillade, perpétrée à Nîmes, l’an dernier, dans laquelle un bar a été la cible de tirs à l’arme de guerre, ont été déférés et mis en examen, hier après-midi.

Retour sur cette soirée du 22 février 2011

Il est 20 h 30 environ, de nombreux clients sont dans le bistrot et s’apprêtent à regarder un match de football opposant Lyon au Real Madrid. Tout a basculé quand les malfrats ouvrent le feu.

Des clients du café sont frappés à coups de crosse de fusil à pompe et des impacts de balles sont découverts sur les lieux (dans le café et à l’extérieur) dont certains à hauteur d’homme. Il semble qu’une kalachnikov a été utilisée dans cette opération commando.

Ce soir-là, le gang n’avait pas réussi à “voir” la personne qu’ils recherchaient. Le groupe de quatre hommes était reparti à bord d’une Megane immatriculée dans les Bouches-du-Rhône (ML du 24 février 2011). À l’époque, le mobile de cette affaire avait suscité de vives interrogations dans cette Zup de Nîmes.

Règlement de comptes ? Dette de drogue ?

Depuis les faits, les policiers de l’antenne nîmoise du SRPJ de Montpellier étaient chargés de l’enquête. Puis l’affaire a rebondi lors de l’été 2011 quand le SRPJ de Marseille a réalisé une saisie de drogue et d’armes et interpellé plusieurs personnes.

Nîmes : banlieue de Marseille ?

Les rapprochements des SRPJ ont établi une passerelle judiciaire entre les deux dossiers. Les analyses balistiques d’une arme découverte à Marseille correspondraient à l’une de celles employées à Nîmes. In fine, les recoupements ont permis de confondre deux hommes (impliqués dans l’affaire de Marseille) pour laquelle ils se trouvaient déjà en détention provisoire.

Hier, pour cette fusillade survenue à Nîmes, en 2011, les deux hommes déférés ont été mis en examen par la juge Michèle Nesme pour "violences aggravées et dégradation en bande organisée par moyen dangereux", a indiqué Robert Gelli.

Le procureur de la République de Nîmes a aussi confirmé que le contentieux de ce dossier pourrait être lié à un trafic de drogue. En début de soirée, les suspects sont ensuite retournés en prison avec un nouveau motif d’incarcération. Ils réfuteraient leur implication dans l’opération de mitraillage.

Deux autres malfaiteurs sont toujours activement recherchés.