La fiscalisation des heures sup dans le collimateur de deux députés PS
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La fiscalisation des heures sup dans le collimateur de deux députés PS
La fiscalisation des heures sup dans le collimateur de deux députés PS
Thierry Mandon et Laurent Grandguillaume plaident pour un rétablissement partiel de leur défiscalisation, mesure emblématique du sarkozisme abrogée l'an passé par la majorité.
Par DOMINIQUE ALBERTINI
Après l'UMP, le PS exercera-t-il son devoir d'inventaire ? A un mois de la présentation du projet de budget 2014, deux députés socialistes viennent de jeter un pavé dans la mare, et un lourd.
Thierry Mandon et Laurent Grandguillaume qualifient «d'erreur» la refiscalisation des heures supplémentaires par le gouvernement et appellent à revenir partiellement sur cette mesure. Si l'idée fera jaser, c'est pour le symbole plus que pour un coût qui resterait modeste.
Adoptée dès 2007 par la droite, la défiscalisation des heures supplémentaires était une mesure emblématique du sarkozisme, dont elle semblait concrétiser le slogan : «Travailler plus pour gagner plus.»
Les salariés étaient exonérés d'impôts et de cotisations sur les revenus tirés d'heures supplémentaires ; quant aux employeurs, ils bénéficiaient d'une déduction forfaitaire de cotisations (1,5 euro par heure dans les entreprises de moins de 20 salariés; 0,5 euro par heure au-delà). Coût pour les caisses publiques : 4,5 milliards d'euros par an en manque à gagner fiscal.
Bilan modeste
La mesure était devenue l'une des principales cibles de la gauche, selon laquelle l'encouragement des heures supplémentaires se faisait au détriment des embauches.
En 2011, un rapport bipartisan rédigé par les députés Jean Mallot (PS) et Jean-Pierre Gorges (UMP) jugeait sévèrement le dispositif : s'y trouvaient pointés des effets d'aubaines (heures supplémentaires déjà effectuées avant l'adoption de la mesure, mais non déclarées) et des gains relativement modestes (avec une médiane à 29 euros mensuels, et concentrés sur un quart des foyers fiscaux).
A l'été 2012, la nouvelle majorité socialiste avait donc abrogé le dispositif, tout en maintenant les déductions de cotisations employeur pour les entreprises de moins de 20 salariés.
Un an plus tard, Thierry Mandon et Laurent Grandguillaume, membres du groupe de réflexion «Entreprendre à gauche», appellent pourtant la majorité à revenir sur ses pas.
«En 2012, nous avions tenu un raisonnement macroéconomique pertinent, mais sans rentrer dans les conséquences microéconomiques de certaines mesures, explique le premier, par ailleurs porte-parole du PS à l'Assemblée.
Même si la mesure coûtait cher et avait parfois été détournée, il faudrait aujourd'hui évaluer l'impact de sa suppression et permettre la défiscalisation pour les salariés modestes.»
Portée limitée
En pratique, la mesure serait bien plus modeste que son précédent sarkoziste.
Pour ses deux promoteurs, elle ne devrait concerner que les heures supplémentaires «exceptionnelles» - «une trentaine ou une cinquantaine par an» - et dans la limite de 500 euros de revenus.
De plus, l'exonération ne concernerait que l'impôt sur le revenu, pas les cotisations sociales et patronales. «La grande majorité des personnes concernées seraient des travailleurs modestes», juge Mandon.
Ceux-ci étant déjà faiblement imposables, voire pas du tout, la dépense fiscale serait très modérée - moins de 100 millions d'euros, juge à la louche le socialiste. Quant au financement de la mesure, il reste encore à déterminer, Laurent Grandguillaume évoquant toutefois un coup de rabot sur les allégements de charges patronales et certaines niches fiscales.
Selon ses partisans, la mesure représenterait un «message» envers des classes populaires déboussolées par la rigueur version Hollande. Reste à convaincre le reste de la majorité de la soutenir, et l'exécutif de l'intégrer au projet de budget 2014. Une gageure : «Cela ne fait pas partie des pistes», commente-t-on déjà sobrement dans l'entourage du ministre du Travail, Michel Sapin
.Thierry Mandon et Laurent Grandguillaume plaident pour un rétablissement partiel de leur défiscalisation, mesure emblématique du sarkozisme abrogée l'an passé par la majorité.
Par DOMINIQUE ALBERTINI
Après l'UMP, le PS exercera-t-il son devoir d'inventaire ? A un mois de la présentation du projet de budget 2014, deux députés socialistes viennent de jeter un pavé dans la mare, et un lourd.
Thierry Mandon et Laurent Grandguillaume qualifient «d'erreur» la refiscalisation des heures supplémentaires par le gouvernement et appellent à revenir partiellement sur cette mesure. Si l'idée fera jaser, c'est pour le symbole plus que pour un coût qui resterait modeste.
Adoptée dès 2007 par la droite, la défiscalisation des heures supplémentaires était une mesure emblématique du sarkozisme, dont elle semblait concrétiser le slogan : «Travailler plus pour gagner plus.»
Les salariés étaient exonérés d'impôts et de cotisations sur les revenus tirés d'heures supplémentaires ; quant aux employeurs, ils bénéficiaient d'une déduction forfaitaire de cotisations (1,5 euro par heure dans les entreprises de moins de 20 salariés; 0,5 euro par heure au-delà). Coût pour les caisses publiques : 4,5 milliards d'euros par an en manque à gagner fiscal.
Bilan modeste
La mesure était devenue l'une des principales cibles de la gauche, selon laquelle l'encouragement des heures supplémentaires se faisait au détriment des embauches.
En 2011, un rapport bipartisan rédigé par les députés Jean Mallot (PS) et Jean-Pierre Gorges (UMP) jugeait sévèrement le dispositif : s'y trouvaient pointés des effets d'aubaines (heures supplémentaires déjà effectuées avant l'adoption de la mesure, mais non déclarées) et des gains relativement modestes (avec une médiane à 29 euros mensuels, et concentrés sur un quart des foyers fiscaux).
A l'été 2012, la nouvelle majorité socialiste avait donc abrogé le dispositif, tout en maintenant les déductions de cotisations employeur pour les entreprises de moins de 20 salariés.
Un an plus tard, Thierry Mandon et Laurent Grandguillaume, membres du groupe de réflexion «Entreprendre à gauche», appellent pourtant la majorité à revenir sur ses pas.
«En 2012, nous avions tenu un raisonnement macroéconomique pertinent, mais sans rentrer dans les conséquences microéconomiques de certaines mesures, explique le premier, par ailleurs porte-parole du PS à l'Assemblée.
Même si la mesure coûtait cher et avait parfois été détournée, il faudrait aujourd'hui évaluer l'impact de sa suppression et permettre la défiscalisation pour les salariés modestes.»
Portée limitée
En pratique, la mesure serait bien plus modeste que son précédent sarkoziste.
Pour ses deux promoteurs, elle ne devrait concerner que les heures supplémentaires «exceptionnelles» - «une trentaine ou une cinquantaine par an» - et dans la limite de 500 euros de revenus.
De plus, l'exonération ne concernerait que l'impôt sur le revenu, pas les cotisations sociales et patronales. «La grande majorité des personnes concernées seraient des travailleurs modestes», juge Mandon.
Ceux-ci étant déjà faiblement imposables, voire pas du tout, la dépense fiscale serait très modérée - moins de 100 millions d'euros, juge à la louche le socialiste. Quant au financement de la mesure, il reste encore à déterminer, Laurent Grandguillaume évoquant toutefois un coup de rabot sur les allégements de charges patronales et certaines niches fiscales.
Selon ses partisans, la mesure représenterait un «message» envers des classes populaires déboussolées par la rigueur version Hollande. Reste à convaincre le reste de la majorité de la soutenir, et l'exécutif de l'intégrer au projet de budget 2014. Une gageure : «Cela ne fait pas partie des pistes», commente-t-on déjà sobrement dans l'entourage du ministre du Travail, Michel Sapin
http://www.liberation.fr
Invité- Invité
Re: La fiscalisation des heures sup dans le collimateur de deux députés PS
ils ont raison, les heures supplémentaire c'était surtout dans le bâtiment et ils embauchent dans ce domaine.
après la restauration avec ou sans ça il se font enculer lol donc ça change pas grand chose.
le reste des métiers sont pour la plupart très très peu touché et ça ne concerne pas les cadres puisque eux c'est du RTT pour la plupart.
après la restauration avec ou sans ça il se font enculer lol donc ça change pas grand chose.
le reste des métiers sont pour la plupart très très peu touché et ça ne concerne pas les cadres puisque eux c'est du RTT pour la plupart.
everhard- Chef
- Messages : 1680
Date d'inscription : 20/11/2012
Re: La fiscalisation des heures sup dans le collimateur de deux députés PS
C'est ton point de vue ! je le respecte mais ça n'est le mien !
Invité- Invité
Re: La fiscalisation des heures sup dans le collimateur de deux députés PS
ça manque d'argument tout ça.
everhard- Chef
- Messages : 1680
Date d'inscription : 20/11/2012
Re: La fiscalisation des heures sup dans le collimateur de deux députés PS
En effet j'en suis d'accord, mais il me semble que le texte est assez argumenté comme cela !
Invité- Invité
Re: La fiscalisation des heures sup dans le collimateur de deux députés PS
le texte reflète une vision du problème mais pas l'ensemble
everhard- Chef
- Messages : 1680
Date d'inscription : 20/11/2012
Re: La fiscalisation des heures sup dans le collimateur de deux députés PS
C'est en effet vrai ! Mais si je l'ai posté c'est justement pour susciter un débat ! De toute évidence les membres du forum préfèrent s'engueuler ! Dommage ....everhard a écrit:le texte reflète une vision du problème mais pas l'ensemble
Invité- Invité
Re: La fiscalisation des heures sup dans le collimateur de deux députés PS
bah je l'ai commencé tu n'a pas l'air d'accord avec ce que j'ai dit, donc le début du débat est la lol
everhard- Chef
- Messages : 1680
Date d'inscription : 20/11/2012
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