La tragédie de la ville d’Hiroshima ne se répétera pas

lavoixrusse a écrit:Sur décision de l’Assemblée Générale de l’ONU le 6 août est marqué comme une journée mondiale pour l’interdiction des armes nucléaires. Ce jour-là en 1945 une bombe atomique américaine a été larguée sur Hiroshima.

La bombe de 4,5 t, que ses concepteurs ont appelé Little Boy (petit garçon), a rasé la ville. Des centaines de milliers de ses habitants ont brûlé en quelques secondes dans la tornade de feu, d’autres sont morts par la suite des blessures et des suites de la contamination radioactive. Trois jours après une autre ville nipponne – Nagasaki –a subi le même sort. A la fin de la Seconde guerre mondiale les Etats-Unis ont décidé de démontrer la puissance dévastatrice de leur nouvelle arme. Et ils ont choisi des villes qui n’étaient pas stratégiques. Les arsenaux mondiaux se sont complétés depuis de nouveaux types d’armements dépassant de plusieurs fois par leur puissance les premières bombes atomiques. Une répétition de la tragédie d’Hiroshima, est-elle possible ? L’usage des armes atomiques par les cinq puissances nucléaires – Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine – est peu probable. Mais il y a le danger que les organisations terroristes accèdent aux armes nucléaires, remarque le rédacteur de la revue « Club nucléaire » Anton Khlopkov.
« Les risques sont liés tout d’abord au Pakistan. En dépit des progrès en matière de sécurité des armes nucléaires ces années-ci dans ce pays, la situation politique intérieure, compte tenu de l’instabilité régnant en Afghanistan voisin, suscite de la préoccupation. Chacun a sa vérité. Il y a l’exemple de l’Afrique du Sud, qui a renoncé aux armes nucléaires. En Corée du Nord on estime que l’arme nucléaire est l’unique possibilité de prévenir une agression militaire contre elle ».
Les dernières décennies confirment que l’arsenal atomique des pays évolués n’est plus considérée comme une arme du théâtre d’opération, c’est plutôt un argument politique, remarque le rédacteur de l’édition Sur l’atome Oleg Dvoïnikov.
Or pour résoudre les tâches compliquées touchant le désarmement nucléaire, il faut poser des objectifs ambitieux. De l’avis du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945 doivent rester les premiers et les derniers cas de l’usage de l’arme atomique.
Mikhaïl Aristov