Un roi s'en va, un autre arrive...

Un roi s'en va, un autre arrive...


"Jadis, la vieille formule « le roi est mort, vive le roi » marquait le début d’un règne qui prenait le relais du précédent achevé par le décès du souverain en titre : il semble que cette année 2013 se fasse un plaisir de démentir cette tradition jusque là plutôt bien établie dans les monarchies, en Europe comme ailleurs… Déjà, la reine Beatrix des Pays-Bas a cédé sa place à son fils au printemps comme l’a fait aussi, au lendemain du voyage de M. Hollande au Qatar au début de l’été, l’émir de cette monarchie gazière désormais bien connue pour ses investissements en France. Sans oublier le départ prématuré du pape Benoît XVI du trône de Saint Pierre… En attendant l’abdication que l’on évoque, en Espagne du roi Juan Carlos au profit de son fils Felipe !

Certains verront dans cette vague de « départs anticipés à la retraite » royaux une rupture d’avec la tradition monarchique : en fait, j’y vois plutôt la preuve d’une grande souplesse des monarchies et de leur adaptation (sans reniement) aux temps actuels et à cette évolution de la notion de « temps politique », le temps monarchique restant, de toute façon, un temps fort différent du temps démocratique électoral (sans pour autant s’affranchir de l’assentiment populaire qui trouve d’autres biais pour s’exprimer à l’égard de la famille régnante), et nécessaire à l’unité comme à l’incarnation de l’Etat et de la nation. « La vraie tradition est critique », disait Maurras, et la Monarchie, par essence, n’est pas une vieille chose figée mais une réalité politique vivante, un axe nécessaire autour duquel tournent les événements politiques sans remettre en cause la pérennité de l’ensemble : elle est ce symbole de la stabilité, en particulier à travers la continuité incarnée par le passage de relais du père au fils (ou de la mère au fils, dans le cas des Pays-Bas), sans gêner, pour autant, la libre expression des débats et des partis politiques, symbole important dans des sociétés fragilisées et inquiètes devant les aspects de moins en moins heureux de la mondialisation et de son tempo trop rapide...

Ainsi, en Belgique et à l’occasion de la fête nationale du 21 juillet, le roi Albert II s’en va-t-il, certes à un moment délicat, mais sans renier l’essentiel de ce qui fait la force et l’intérêt de la Monarchie héréditaire, c’est-à-dire cette transmission particulière de père à fils de la magistrature suprême de l’Etat qui assure au souverain une indépendance de statut et de position, qui fonde sa valeur « morale » au-dessus des jeux politiciens et électoraux auxquels le roi échappe puisqu’il n’en est pas issu et n’a donc pas de « clientèle » à satisfaire et qui rajeunit la tête de l’Etat sans la couper…

Philippe, ou Filip (en langue flamande), devient roi des Belges dans un moment où la Belgique est encore menacée d’éclatement, pays qui ne tient que par ce trait d’union royal et qui, en même temps, constitue le trône royal lui-même, ce qui rappelle cet adage évoqué par Merlin l’enchanteur dans « Excalibur », « Terre et Roi ne font qu’un ». Sa tâche ne sera pas simple car, contrairement à ce que l’on croit d’ordinaire, un roi n’est pas une « potiche » dans les monarchies européennes contemporaines, mais bien un lien, « le » lien entre les différentes communautés de la société, celui qui leur permet à toutes d’exister sans remettre en cause l’ensemble et l’équilibre de la nation politique. Le rompre, c’est condamner le pays à l’éclatement ou au centralisme, ce que nous ne pouvons souhaiter pour la Belgique, et parce que nous savons, d’expérience de l’histoire, le mal que la rupture du lien royal a fait à notre pays, jadis hérissé de libertés concrètes avant que d’être enfermé dans une Liberté artificielle et centralisatrice qui ne se décline qu’au singulier de la République…"

Jean-Philippe Chauvin

http://www.la-couronne.org/blog/actualite-royale/un-roi-s-en-va-un-autre-arrive.html

Il semblerait que la Queen veuille rester sur le trône jusqu'à sa mort.
 
Charles allant sur ses 65 ans, sa Camilla n'ayant pas la cote, William ayant dépassé la trentaine et étant bientôt papa, on parle en UK de sauter une génération.

http://www.lefigaro.fr/international/2012/06/03/01003-20120603ARTFIG00211-le-complot-pour-remplacer-charles-par-william.php

Il me semblerait plus heureux pour la monarchie Anglaise que l'étape Charles soit en effet oubliée.

Edouard V ayant régné deux mois, Charles pourrait accepter la succession et abdiquer sept semaines plus tard (c'est un joli nombre) afin d'entrer dans l'histoire d'Angleterre en battant ce record.

Vous avez raison, il en est tout à fait capable.

Du moment qu'il ne s'offre pas un couronnement...

Au fait, les Belges sont bien radins sur ce plan.

disons surtout qu'ils n'ont pas les mêmes moyens que les anglais. Mais il est vrai que tout cela manque un peu de faste.

On n'entend jamais parler de rejetons qui baisent dans tous les coins.

Il est vrai que le prince ne paie pas de mine :

Il a l'air un peu...

la Reine est mieux!

Oui c'est sur, mais bon je trouvai anormal le culte que l'on a voué au mariage de Kate et William, encore si ça voulait dire une grande cérémonie avec un potentiel politique j'aurais compris, mais la...

vous vous rendez compte qu'en un fil vous venez de detruire le peu mais neanmoins consistante opinion que je me faisais du roycoco en en faisant une vulgaire mode people ?

je pense que pour le royalisme, mieux vaut un roi mort que vivant. Les martyrs ça fait toujours plus classe qu'un guignol de gala ou closer.

Mais ce fut une grande cérémonie à 20 millions de livres avec un potentiel touristique rapportant 2 milliards de livres.

God save the Queen !

genial, j'adore le consumerisme, c'est la fete.

La fête est une institution humaine millénaire et utile aux sociétés.

Marquis a écrit:Mais ce fut une grande cérémonie à 20 millions de livres avec un potentiel touristique rapportant 2 milliards de livres.

God save the Queen !

Ah oui quand même, je pensais que c'était du pognon jeté par la fenêtre mais non.

bah si, le consumerisme redistribue l'argent de bas en haut, pas le sens inverse, le contribuable paye pour organiser ça, et c'est les riches qui en profitent, comme d'hab.

Bah l'Etat en profite, le truc qui fait marcher les écoles, les hopitaux la police...

Vanne.

Charles Pasqua a écrit:Bah l'Etat en profite, le truc qui fait marcher les écoles, les hopitaux la police...

genial, je suis contre l'etat.
depuis quand tu defend l'imposition toi maintenant ?

Marechal Guignol a écrit:bah si, le consumérisme redistribue l'argent de bas en haut, pas le sens inverse, le contribuable paye pour organiser ça, et c'est les riches qui en profitent, comme d'hab.

J'ai réfléchi, mais je n'ai pas trouvé plus con comme réflexion. Evidemment que c'est les riches qui en profitent ! Les riches ont un relationnel, ils savent et connaissent avant les plus modestes ce qui va se passer et comment ça va se passer. Il placent leurs pions là ou il faut et font la culbute. Les pauvres paient des impôts et ne savent pas comment se positionner pour ramasser une partie des flux qui vont circuler lors de cet événement.
Et si d'aventure, un pauvre trouve une combine pour se goinfrer au passage, il devient un riche et ne fait plus partie des pauvres.

si d'aventure, un pauvre trouve une combine pour se goinfrer au passage, il devient un riche et ne fait plus partie des pauvres.

avec quel capital ?

Avec celui d'un banquier ou d'actionnaires qui croient en lui.

Marechal Louis a écrit:

Charles Pasqua a écrit:Bah l'Etat en profite, le truc qui fait marcher les écoles, les hopitaux la police...

genial, je suis contre l'etat.
depuis quand tu defend l'imposition toi maintenant ?

Depuis que je croie en la fonction publique, et que je préfère payer à la dernière goutte de mon sang, pour avoir une meilleur police, une meilleur école pour nos enfant etc...

robinson a écrit:

Marechal Guignol a écrit:bah si, le consumérisme redistribue l'argent de bas en haut, pas le sens inverse, le contribuable paye pour organiser ça, et c'est les riches qui en profitent, comme d'hab.

J'ai réfléchi, mais je n'ai pas trouvé plus con comme réflexion. Evidemment que c'est les riches qui en profitent ! Les riches ont un relationnel, ils savent et connaissent avant les plus modestes ce qui va se passer et comment ça va se passer. Il placent leurs pions là ou il faut et font la culbute. Les pauvres paient des impôts et ne savent pas comment se positionner pour ramasser une partie des flux qui vont circuler lors de cet événement.
Et si d'aventure, un pauvre trouve une combine pour se goinfrer au passage, il devient un riche et ne fait plus partie des pauvres.

Le raisonnement de B14 est faux : si les gens veulent acheter des cartes postales du mariage, la production de cartes postales va créer de la valeur ajoutée qui sera partagée entre salaires, impôts, et bénéfices. Les bénéfices après impôts représenteraient (en France) au plus 20% du total. En GB, je ne sais pas.