Maurras et la politique économique
Page 1 sur 1
Maurras et la politique économique
Maurras et la politique économique
"Il faut rendre à l’initiative privée, aux personnes, associations, compagnies, toutes les fonctions qui dans l’État, accomplies par l’État, font effet de parasites stérilisants : stimulées et régénérées par l’idée légitime du légitime profit, elles feront de la richesse au lieu d’en dévorer ! […] Les politiciens crient. Ils crieraient moins s’il s’agissait de vendre Tahiti aux États-Unis d’Amérique : céder les allumettes ou les P. T. T. à une entreprise française, c’est l’abomination de la désolation. Esprit de l’étatisme qu’engendre l’élection vénale !
L’État monarchique en est libre. Il ira droit devant lui, pour éliminer les tissus adipeux qui l’engorgent et recouvrer la saine liberté des muscles et des nerfs.
Il faut surtout compter sur l'esprit corporatif et l'esprit local pour créer la défense, imposer aux nouveaux venus une vigoureuse discipline indigène, exclure et retrancher de nos compagnies honorées les éléments les moins désirables.[…] La féconde pensée de l'Économie nouvelle constate la communauté d'intérêts aux trois étages du travail. Il y a plus d'intérêts communs entre patrons, employés et ouvriers de même industrie qu'entre ouvriers, qu'entre employés et qu'entre patrons d'industries différentes.[…]
L'effort d'un État paternel doit tendre à rendre ces communautés qui sont réelles moins insensibles, moins latentes qu'elles ne sont. Si, dans cette œuvre de concorde et de philanthropie, l'État rencontrait l'intrigue sourde et la manœuvre perturbatrice d'Israël, son devoir serait de sévir à fond. L'État républicain d'aujourd'hui ne sévit pas, parce que l'or juif l'a domestiqué, autant que l'idée juive. Libre de l'idée juive, étant l'idée française, libre de l'or juif, étant le sang français, la Monarchie osera sévir pour la protection des multitudes que les congénères de Trotski (1) voudraient exploiter.
Pourtant son œuvre intérieure n'est pas de sévir, mais d'organiser. Elle réorganisera le statut administratif en émancipant la vie communale ; urbain, en rendant aux citoyens leurs fonctions égarées dans les bureaux de préfecture ; rural, en étendant et en consolidant le cadre géographique municipal, en ramenant au siège de l'arrondissement les pouvoirs, les facilités, les services égarés au chef-lieu du département et, en ramenant au chef-lieu de la province une foule d'attributions que Paris confisque. Économies et libertés ! Le rôle de l'État sera du juge de paix et de l'homme d'armes. Il maintiendra l'accord. Il ne voudra plus substituer sa vie à la vie.[…]
L'Étatisme administratif et économique nous affaiblit. Mais l'absence d'un État politique vigoureux ne nous tue pas moins sûrement. Or, la Monarchie reconstitue l'État politique, et elle se délivre de l'Étatisme.
Impôts
La Monarchie augmentera son budget de recettes, mais par les moyens éternels : au lieu de s'attarder dans un système d'impôts d'origine métaphysique et électorale elle s'occupera d'avoir des impôts justes mais faciles à percevoir. Le bon impôt est celui qui rentre le mieux. Le bon impôt est celui dont le taux, léger ou médiocre, est multiplié par le nombre de ceux qui le paient. La popularité des « quatre vieilles » (2), le regret qu'elles éveillent, le souvenir de leur étonnante fécondité n'a point d'autre cause
On n'amortira les douloureuses revendications « pour le droit » qu'en veillant avec scrupule et vigueur à l'administration du droit de chacun. C'était la grande affaire des Rois de France. L'épée était au service du sceptre, parce qu'au bout du sceptre brillait la main de justice. Et cette main s'étendra sur les profits indus, rallumera la Chambre ardente, relèvera le taux des sanctions, pour les voleurs du peuple qui seront Impitoyablement châtiés sans acception de parti, de religion, de condition, ni d'origine. Mais, les nouveaux Français en seront frappés au double et au triple. Si celui qui vole est notre hôte, le vol se complique de trahison. Le bon sens de la Monarchie répondra de la sorte à ceux qui nous objectent qu'il y a des financiers voleurs qui ne sont pas juifs. Assurément, et ceux-ci sont coupables de rapines, mais les autres doivent expier par-dessus le marché un abus d'hospitalité."
Charles Maurras
Extraits de La politique générale
1- Qui effectivement était juif, de son vrai nom Lev Davidovitch Bronstein
2- Les quatre impôts directs traditionnels du siècle précédent : trois datent de 1790, ce sont la contribution foncière, portant sur tous les terrains ; la contribution mobilière, portant sur tous les revenus qui ne sont pas tirés du commerce ou de la terre (rente, industrie) ; la patente, qui taxe les professions selon des signes extérieurs ; l'impôt sur les portes et fenêtres fut quant à lui établi en 1798 par le Directoire. Rappelons que c'est la Grande Guerre qui permit à la République d'instaurer l'impôt sur le revenu, jusque là bloqué par les oppositions, en particulier celle du Sénat.
http://royalisme.merl1.over-blog.com/article-maurras-et-la-politique-economique-119013628.html
"Il faut rendre à l’initiative privée, aux personnes, associations, compagnies, toutes les fonctions qui dans l’État, accomplies par l’État, font effet de parasites stérilisants : stimulées et régénérées par l’idée légitime du légitime profit, elles feront de la richesse au lieu d’en dévorer ! […] Les politiciens crient. Ils crieraient moins s’il s’agissait de vendre Tahiti aux États-Unis d’Amérique : céder les allumettes ou les P. T. T. à une entreprise française, c’est l’abomination de la désolation. Esprit de l’étatisme qu’engendre l’élection vénale !
L’État monarchique en est libre. Il ira droit devant lui, pour éliminer les tissus adipeux qui l’engorgent et recouvrer la saine liberté des muscles et des nerfs.
Il faut surtout compter sur l'esprit corporatif et l'esprit local pour créer la défense, imposer aux nouveaux venus une vigoureuse discipline indigène, exclure et retrancher de nos compagnies honorées les éléments les moins désirables.[…] La féconde pensée de l'Économie nouvelle constate la communauté d'intérêts aux trois étages du travail. Il y a plus d'intérêts communs entre patrons, employés et ouvriers de même industrie qu'entre ouvriers, qu'entre employés et qu'entre patrons d'industries différentes.[…]
L'effort d'un État paternel doit tendre à rendre ces communautés qui sont réelles moins insensibles, moins latentes qu'elles ne sont. Si, dans cette œuvre de concorde et de philanthropie, l'État rencontrait l'intrigue sourde et la manœuvre perturbatrice d'Israël, son devoir serait de sévir à fond. L'État républicain d'aujourd'hui ne sévit pas, parce que l'or juif l'a domestiqué, autant que l'idée juive. Libre de l'idée juive, étant l'idée française, libre de l'or juif, étant le sang français, la Monarchie osera sévir pour la protection des multitudes que les congénères de Trotski (1) voudraient exploiter.
Pourtant son œuvre intérieure n'est pas de sévir, mais d'organiser. Elle réorganisera le statut administratif en émancipant la vie communale ; urbain, en rendant aux citoyens leurs fonctions égarées dans les bureaux de préfecture ; rural, en étendant et en consolidant le cadre géographique municipal, en ramenant au siège de l'arrondissement les pouvoirs, les facilités, les services égarés au chef-lieu du département et, en ramenant au chef-lieu de la province une foule d'attributions que Paris confisque. Économies et libertés ! Le rôle de l'État sera du juge de paix et de l'homme d'armes. Il maintiendra l'accord. Il ne voudra plus substituer sa vie à la vie.[…]
L'Étatisme administratif et économique nous affaiblit. Mais l'absence d'un État politique vigoureux ne nous tue pas moins sûrement. Or, la Monarchie reconstitue l'État politique, et elle se délivre de l'Étatisme.
Impôts
La Monarchie augmentera son budget de recettes, mais par les moyens éternels : au lieu de s'attarder dans un système d'impôts d'origine métaphysique et électorale elle s'occupera d'avoir des impôts justes mais faciles à percevoir. Le bon impôt est celui qui rentre le mieux. Le bon impôt est celui dont le taux, léger ou médiocre, est multiplié par le nombre de ceux qui le paient. La popularité des « quatre vieilles » (2), le regret qu'elles éveillent, le souvenir de leur étonnante fécondité n'a point d'autre cause
On n'amortira les douloureuses revendications « pour le droit » qu'en veillant avec scrupule et vigueur à l'administration du droit de chacun. C'était la grande affaire des Rois de France. L'épée était au service du sceptre, parce qu'au bout du sceptre brillait la main de justice. Et cette main s'étendra sur les profits indus, rallumera la Chambre ardente, relèvera le taux des sanctions, pour les voleurs du peuple qui seront Impitoyablement châtiés sans acception de parti, de religion, de condition, ni d'origine. Mais, les nouveaux Français en seront frappés au double et au triple. Si celui qui vole est notre hôte, le vol se complique de trahison. Le bon sens de la Monarchie répondra de la sorte à ceux qui nous objectent qu'il y a des financiers voleurs qui ne sont pas juifs. Assurément, et ceux-ci sont coupables de rapines, mais les autres doivent expier par-dessus le marché un abus d'hospitalité."
Charles Maurras
Extraits de La politique générale
1- Qui effectivement était juif, de son vrai nom Lev Davidovitch Bronstein
2- Les quatre impôts directs traditionnels du siècle précédent : trois datent de 1790, ce sont la contribution foncière, portant sur tous les terrains ; la contribution mobilière, portant sur tous les revenus qui ne sont pas tirés du commerce ou de la terre (rente, industrie) ; la patente, qui taxe les professions selon des signes extérieurs ; l'impôt sur les portes et fenêtres fut quant à lui établi en 1798 par le Directoire. Rappelons que c'est la Grande Guerre qui permit à la République d'instaurer l'impôt sur le revenu, jusque là bloqué par les oppositions, en particulier celle du Sénat.
http://royalisme.merl1.over-blog.com/article-maurras-et-la-politique-economique-119013628.html
Merl1- Administrateur
- Messages : 5741
Date d'inscription : 27/07/2012
Localisation : La Géhenne ou presque...
Feuille de personnage
Casier judiciaire:
(0/0)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum